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Selemani : « Je marche à l’affectif »

Non, Faiz Selemani n’est pas un véritable défenseur droit mais plutôt un joueur de couloir ou un milieu offensif. Et, malgré la concurrence dans ce secteur, l’ex-Tourangeau, titulaire lors de trois des quatre dernières sorties lorientaises, grappille du temps de jeu.
Pourquoi avez-vous porté tant de maillots différents, surtout lorsque vous étiez jeune ?
J’ai grandi à Marseille. J’ai commencé à Saint-Marcel puis je suis allé à l’US Michelis où je suis resté un bout de temps. Ensuite, j’ai fait Vivo, Maroni, Saint-Julien, Mazargues, l’Uspeg, Côte-Bleue et l’OM aussi avant d’aller à Marseille Consolat, puis Niort et Lorient (et il fut prêté à Tours, l’an passé). Ça s’est souvent fait au fil de nouvelles rencontres à l’école, au lycée, etc. J’ai pris énormément de plaisir à jouer dans ces petits clubs où j’avais beaucoup de liberté. Jouer sur des terrains pas faciles – car ce n’était pas le Moustoir, c’était des  » galettes  » -, ça m’a énormément aidé à progresser et ça m’a forgé mentalement.
Vous êtes enregistré comme latéral droit mais vous jouez surtout milieu offensif droit. Pouvez-vous nous expliquer ?

J’ai commencé par faire quelques matchs comme latéral droit à Marseille Consolat. Puis je suis monté d’un cran et je me suis tout de suite senti bien, en marquant quatre buts en trois matchs. Du coup, Niort est venu me chercher pour que je joue milieu droit, mais il y a eu des absents et j’ai rejoué latéral. C’est à ce moment que Lorient m’a repéré. Cependant, ici, il y avait beaucoup de consignes à ce poste et je n’avais pas les bases. Je n’ai pas fait de centre de formation. Ça a été compliqué pour moi et c’est sans doute pour ça que l’on m’a prêté à Tours, où j’ai repris place au milieu. Mais tout ça m’a servi.
Vous marquez souvent des buts spectaculaires. Cette qualité de frappe de balle est-elle innée chez vous ?

Non. D’ailleurs, je me souviendrai toujours de mon premier but chez les pros, c’est mon plus beau. On jouait à dix avec Niort contre Ajaccio. Je fais un sombrero du pied droit, je reprends de volée du gauche et la balle va pleine lucarne. Mais j’ai beaucoup travaillé pour ça. Je ne l’avais pas avant. J’ai vraiment commencé à l’OM, où j’aimais me prendre pour Cristiano Ronaldo et mettre des balles flottantes. Je le bossais tout le temps.

Vous allez jouer pour les Comores, pourtant vous êtes originaire de Mayotte…

Oui, je viens d’accepter cette sélection qui me sollicitait depuis mon passage à Marseille Consolat. Je ferai mon premier match le 6 novembre. En fait, j’ai de la famille comorienne et je connais parfaitement le groupe, ils sont quasiment tous de Marseille. Comme ici, l’ambiance est très bonne et, moi, c’est ce que je recherche. Je marche beaucoup à l’affectif.
Comme face à Caen, Lorient domine souvent mais manque souvent d’efficacité encore…

Je n’ai pas d’explication. On domine beaucoup mais on pèche dans la finition. Si on continue comme ça, ça va venir. On ne peut pas faire de si bons matchs sans que cela ne paye.

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