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Selon le Hamas, la trêve à Gaza entrera en vigueur ce soir

Un soldat israélien près de la frontière avec Gaza, le 20 novembre 2012.

Une trêve entre les groupes armés palestiniens de la bande de Gaza et Israël devrait être annoncée mardi 20 novembre au soir au Caire, a-t-on affirmé de sources du Hamas et du Djihad islamique. Mais sur CNN, un porte-parole du gouvernement israélien a déclaré qu’un accord de trêve n’avait pas encore été conclu avec les Palestiniens de Gaza.

Israël a provisoirement repoussé l’option d’une offensive terrestre contre la bande de Gaza au moment où la diplomatie internationale prend le pas pour empêcher une escalade de plus en plus meurtrière dans une région au bord de l’explosion.

Lire : Israël ordonne aux habitants de la ville de Gaza d’évacuer immédiatement

« Une décision a été prise de suspendre provisoirement tout projet d’offensive terrestre pour donner des chances à un succès des efforts diplomatiques », a déclaré un haut responsable gouvernemental au septième jour de l’opération « Pilier de défense«  contre les groupes palestiniens armés de Gaza.

MORSI : « LA FARCE DE L’AGRESSION ISRAÉLIENNE PRENDRA FIN MARDI »

Au Caire, où il se trouve pour des discussions avec les autorités égyptiennes dans le cadre de la médiation, le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, a également évoqué la possibilité d’une trêve avec Israël, en insistant sur une levée du blocus de l’enclave. De son côté, le président égyptien, Mohamed Morsi, a été plus direct : « Le président Mohamed Morsi a annoncé que la farce de l’agression israélienne contre la bande de Gaza prendrait fin mardi », a rapporté l’agence MENA, citant le chef de l’Etat qui s’exprimait en public après les funérailles de sa sœur.

Lire l’analyse : Trêve à Gaza : les exigences israéliennes et leurs limites

Mardi matin, un éditorialiste du quotidien Haaretz, Ari Shavit, exhortait les dirigeants israéliens à « sortir de là tant que vous le pouvez encore ». « Israël doit maintenant décider laquelle des deux mauvaises options est la meilleure : un cessez-le-feu difficile ou une sale guerre terrestre. Il n’y aura pas de victoire claire dans la bande de Gaza, écrit-il. Mais amplifier l’opération ‘Pilier de défense’ comporte un important risque politique, régional et moral. »

« TOUTE ESCALADE METTRAIT TOUTE LA RÉGION EN PÉRIL »

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et le ministre des affaires étrangères Avigdor Lieberman, à Jérusalem le 20 novembre 2012.

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a entamé mardi à Jérusalem des discussions avec les dirigeants israéliens en vue d’obtenir une trêve entre le Hamas et l’Etat hébreu. A Jérusalem, il a rencontré le ministre des affaires étrangères israélien, Avigdor Lieberman, qui l’a remercié pour le « soutien de la communauté internationale ». « Cependant, les déclarations et les appels publics à Israël de ne pas se lancer dans une opération terrestre renforcent le Hamas et étendent le conflit actuel », a-t-il estimé, faisant allusion aux déclarations de M. Ban au Caire.

Ce dernier avait appelé, alors qu’il se trouvait au Caire, à « cesser le feu immédiatement ». « Toute nouvelle escalade mettrait toute la région en péril », a-t-il estimé au côté du chef de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi.

« NETTOYAGE ETHNIQUE »

De son côté, M. Al-Arabi doit se rendre mardi à Gaza avec une délégation ministérielle de la Ligue. « L’important est (…) de faire sentir aux habitants de Gaza qu’ils ne sont absolument pas seuls », a expliqué le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu.

Dans le même temps, le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, accusait Israël de mener un « nettoyage ethnique » contre les Palestiniens. « Israël ignore dans cette région la paix, piétine le droit international et mène un nettoyage ethnique contre un peuple. Ce pays occupe petit à petit les territoires palestiniens », a dit M. Erdogan devant les députés de son Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste).

Le chef du gouvernement a estimé que les groupes palestiniens de Gaza qui tirent des roquettes contre Israël usaient de leur droit de « légitime défense » contre les attaques « arbitraires et illégales » de l’Etat hébreu, qu’il a en outre accusé de « massacrer » des civils innocents.

Après six jours de crise aiguë, la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, doit, pour sa part, quitter Phnom Penh mardi pour se rendre en Israël, en Egypte et à Ramallah, le siège de l’Autorité palestinienne, selon un responsable américain. Mme Clinton rencontrera notamment M. Nétanyahou et le président palestinien, Mahmoud Abbas.

L’ambassadrice américaine auprès de l’ONU, Susan Rice, a annoncé lundi soir que les Etats-Unis ne donneraient pas leur aval à un texte du Conseil de sécurité qui sape, selon eux, les efforts entrepris pour parvenir à un cessez-le-feu. Depuis le début des bombardements sur Gaza, Washington a assuré son allié israélien d’un soutien sans faille, le président Barack Obama soulignant notamment que les tirs de roquette vers Israël avaient « précipité » la crise.

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