Sentant sa fin proche, Kiki mobilise sa meute pour le sauver.
Le tristement célèbre ministre de l’intérieur Mohamed Daoudou alias Kiki ne doit pas faire partie du prochain gouvernement. C’est en tout cas ce que disent les pronostics de ceux qui connaissent Azali Assoumani maintenant que le chef de l’Etat a décidé de « faire table rase du passé » et se diriger vers un « apaisement ». En effet, si Azali est sincère, son ministre de l’intérieur qui est son chien de garde doit inéluctablement partir. Et Kiki lui-même le sait. Il le dit, faisant semblant d’être « fier » de son bilan. « Je crois avoir rempli ma mission avec bravoure. Il est temps que je me repose un peu », lance-t-il à ses proches, comme pour leur préparer psychologiquement à sa chute.
Mais derrière cet air serein se cache un désarroi. En filigrane le maître de Moroni pousse ses soldats à tenter de vendre son image sérieusement écornée. « Il demande à ce qu’on parle de lui régulièrement et positivement » sur Facebook, confie un bras droit de Moroni Iroungoudjani.
Une méthode devenue célèbre avec plusieurs politiciens conscients qu’en dehors des décisions qui n’appartiennent qu’au chef, Facebook joue quand même un grand rôle dans l’opinion publique. Un surplus, donc. Ce qui pousse Kiki à vouloir envahir les plateformes virtuelles c’est surtout l’article à charge de « hariprogres » où il s’est fait mécaniquement démonté. Il sait bien qui se cachent derrière ce site web pro régime et qui est l’instigateur de son réquisitoire, dit-on, mais « préfère se défendre intelligemment ». Si seulement il menait ses misions intelligemment…
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