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Si il y’a quelque chose qui ne tourne pas rond, ce n’est pas la tournante

Ce ne sont pas les institutions qui sont mauvaises en soi, ce sont les acteurs politiques qui en font mauvaise usage.

Ce n’est pas la tournante qui a fait que la quasi-majorité des partis politiques comoriens n’ont jamais proposés de projet de société à l’instar du plan quinquennal d’Ali Soilih.

Ce n’est pas la tournante qui empêche nos dirigeants d’avoir des initiatives politiques en matière économiques  et sociales.

La quasi majorité des micro projets de développement disparates et sans cohérence globale, mis en oeuvre au pays ne sont jamais le fruit d’une initiative de nos décideurs politiques. Mais plutôt des organismes internationaux.Cela en dit long sur leur fainéantise intellectuelles. Ce n’est pas qu’ils peuvent pas, c’est encore plus dramatique que ça  » ils ne veulent pas »
Ce n’est pas la tournante qui place les ambitions personnelles au dessus de l’intérêt général. La tournante n’est qu’un système parmi  tout les systèmes de gouvernances qui se sont succédés sans effet positif depuis l’indépendance. 
Le problème, ce sont les mentalités. Des mentalités que nous partageons tous dans la proximité sociale. La tournante est un faux coupable. La tournante est le révélateur d’une maladie grave auquel la société comorienne n’est pas encore guérie. Elle est révélateur d’un séparatisme culturelle et historique qui remonte du temps des Sultans. L’identité comorienne a été pendant plusieurs siècles fragmentée en identité régionale et villageoise.

Ceux qui ont pris l’indépendance à part Ali Soilihi n’ont jamais compris l’importance de construire une identité nationale. Ainsi l’Etat est devenu un gâteau dont se partage les différents leaders, enfants prodigues qui font la fierté naïve de leurs localités.Ce n’est pas la tournante qui va arrêter cet état d’esprit ancré dans les mentalités depuis des siècles.

C’est des dirigeants exemplaires qui par leurs actes démontrerons aux Comoriens que ça vaut le coup de voter pour l’intérêt général, car pour l’instant,  les comoriens sont convaincus que voter un candidat de chez soi est plus avisé que le contraire.Ce manque de confiance envers les dirigeants divise le peuple.

Et ce n’est pas la tournante qui produit les mentalités égoïste chez les électeurs.Les réflexes identitaires et communautaristes chez les électeurs profitent aux mauvais dirigeants, car cela leurs permet d’être élu sur une base communautaire et non sur le mérite.
L’ADN culturel du comorien est tribal.

Jack L'atout
Jack L’atout

 Si la tournante n’est plus, cela va créer des crispations tribales, qui vont entraîner encore une nouvelle crise.Sans la tournante, cela sera le tourni. La tournante est adaptée aux mentalités des dirigeants et de la population d’aujourd’hui. Cela leur permet de prendre leurs doses de fierté tribale. Sans cette dose partagée, ce sera la violence et l’instabilité. 

Certains grand-comoriens rêvent de la fin de la tournante pour ne plus avoir les Moheliens et les Anjouanais constamment sur les pattes.  Les Anjouanais et les moheliens savent aussi que sans la tournante, ils n’auront jamais le pouvoir.Il faut une réforme culturelle, une éducation à la citoyenneté pour nous désintoxiquer des instincts séparatistes qu’on a tous héritée de notre société. Il faut un renouvellement de la classe politique.Sans ces conditions, on ne sera pas prêt de se séparer de la tournante. Mentalement, on n’est pas encore guéri. Le docteur n’est même pas encore venu et on veut quitter  l’hôpital.

Jack L’atout 

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