Un rassemblement, place de l’Indépendance à Moroni, exige du secrétaire général des Nations Unies, l’envoi «d’un émissaire afin qu’il vienne s’enquérir de la situation tant humanitaire que politique comme il l’a fait entre le deuxième et le troisième tour des élections quand il craignait un conflit postélectoral».
La situation vécue par les Comoriens des trois autres îles sur l’île comorienne de Mayotte n’en finit pas de susciter indignation et dénonciation. Samedi, l’ensemble de la société civile a tenu un rassemblement sur la place de l’Indépendance après s’être vue refusé une marche pacifique par la commune de Moroni.
C’est en français que Fatuma Mohamed Elyas, vêtue de saluva, a pris la parole afin d’être bien comprise par le plus grand nombre, notamment la communauté internationale et la France. Elle a dénoncé cette même communauté «qui, dans ses gesticulations, ne s’est jamais intéressée au drame humanitaire subi par le peuple comorien». Et d’étayer ses propos par des chiffres : «plus de 20 000 morts dans le bras de mer entre Anjouan et Mayotte, plus de 15 000 enfants comoriens sacrifiés suite à la lutte contre l’entrée et la circulation de leurs parents». La situation est, en effet, au bord de l’implosion.
Faiza Youssouf/ Alwatwan
la meilleure solution, c’est de rapatrier vos compatriotes chez vous.