Les quatre groupes électrogènes censés nous sortir de l’ornière se font attendre. Alors que le ramadan est le seul mois où les Comoriens ont droit à de l’énergie électrique, il y a de fortes chances que ceux-ci rompent jeun dans le jeun dans le noir.
Alors que la population a entamé hier le ramadan, il y a fort à parier que la première semaine se passera dans le noir. Dans les périphéries, en tout cas. « La Bad n’a pas encore décaissé l’argent qui aurait permis l’achat des quatre groupes électrogènes », a dit un employé de la maison sous le sceau de l’anonymat. Selon lui, la faute aux procédures de décaissement, trop longues.
Interrogé au téléphone, le représentant de la Bad sur place, Bal Anrab Abdou Chacourou se veut plus optimiste. « La Bad finance l’achat des groupes et celui des accessoires ; nous avons déjà paraphé le contrat avec Caterpillar », a-t-il rajouté. Le dossier serait traité avec la plus grande urgence.
Concernant le transport des groupes électrogènes, c’est le Fonds arabe de développement économique et social qui s’en occupe. Pour Ibrahim Mzé, directeur général de la Ma-mwe, le problème devrait très vite être réglé.
« C’est une question de jours et l’installation n’excèdera pas une semaine, nous pensons même faire moins que cela », a-t-il précisé. Sauf que c’est déjà le week-end dans les Emirats. Si acheminement il y a, ce sera à partir du dimanche prochain. Un petit calcul nous permet d’affirmer que les comoriens vivant dans les autres localités passeront au moins une semaine dans le noir. « Nous n’avons pas assez de puissance pour l’instant, cela étant, si nous parvenons à réparer un autre groupe, nous allons voir si nous pouvons envoyer du courant dans la journée, un jour sur trois ou même sur deux », a fait savoir M. Mzé qui s’est empressé de préciser que ce n’était qu’une période intermédiaire.
LGDC/Faïza Soulé Youssouf
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