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Somalie : des shebab s’emparent brièvement d’une ville frontalière, au moins 12 morts

25 novembre 2012

Somalie : des shebab s’emparent brièvement d’une ville frontalière, au moins 12 morts

Photo transmise par l’ONU d’un soldat de l’ONU en Somalie passant près du drapeau noir des shebab, peint sur l’aéroport de Kismayo près de la frontière avec le Kenya, le 2 octobre 2012 ©AFP

MOGADISCIO (AFP) – (AFP)

Des shebab,
les islamistes somaliens affiliés à Al-Qaïda,
ont brièvement pris le contrôle d’une petite ville
située à la frontière avec le Kenya, au cours
d’une bataille qui a fait au moins douze morts, ont
indiqué dimanche des habitants et des sources militaires.

D’intenses combats ont éclaté samedi en fin
d’après-midi à Bulohawo et ont duré jusqu’au
soir, ont indiqué des chefs de l’armée
gouvernementale somalienne qui ont repoussé les shebab.

De leur côté, des habitants ont déclaré
que les shebab ont entièrement contrôlé la
ville jusqu’à l’arrivée de renforts somaliens.

« Des combattants ont attaqué Bulohawo en fin
d’après-midi et après d’intenses combats nos
forces sont parvenues à les vaincre et nous leur avons
infligé de lourdes pertes », a déclaré
Diyad Abdi Kalil, un chef militaire somalien, contacté
par l’AFP dans cette zone de combats.

Le bilan officiel des victimes n’a pas été
communiqué mais selon plusieurs sources, une dizaine de
personnes a été tuée, dont la plupart
étaient des combattants.

« Les shebab ont attaqué la ville depuis trois
directions et ont pénétré dans des casernes
des troupes somaliennes après d’intenses combats.Ils
ont brièvement pris le contrôle de la ville, mais
ont ensuite été forcés de se replier.Douze
personnes, dont la plupart sont des combattants des deux
côtés sont morts », a déclaré un
habitant, Sadik Mohamed.

Cette attaque éclair a été menée
après toute une série de défaites
infligées par les forces de l’Union africaine aux
shebab en Somalie.

Un autre habitant, Hussein Mahat Abdulle, a confirmé
qu’il avait vu des cadavres en uniforme de l’armée
gouvernementale ainsi que les corps d’hommes qui
ressemblaient à des combattants shebab.

Le chef militaire somalien Diyad Abdi Kalil a
déclaré que ses hommes avaient tué
« environ vingt shebab » , mais un porte-parole des
islamistes a démenti cette affirmation, affirmant que
ses hommes avaient tué quinze soldats gouvernementaux.

« Aujourd’hui a été un jour victorieux pour les
combattants moudjahidine qui ont mené plusieurs
opérations militaires, la principale attaque contre les
apostats qui aident les infidèles s’est
déroulée à Bulohawo », a déclaré
Cheik Abdiasis Abu Mus’ab, un porte-parole des shebab, sans
toutefois donner davantage de détails.

« Les combattants moudjahidine ont pénétré
dans leurs périmètres de défense et pris le
contrôle de la ville pendant plusieurs heures et
près de quinze membres de la milice des apostats ont
été tués », a-t-il dit en faisant allusion
aux troupes somaliennes, qui combattent aux côtés
de forces armées régionales pour vaincre les shebab.

Bulohawo, qui se trouve près de la ville kényane de
Mandera, dans l’extrême-nord du Kenya, était calme
dimanche matin, selon des habitants.

Les responsables du comté de Mandera, Michael Ole
Tialal, a indiqué à l’AFP que des civils et des
troupes somaliennes avaient brièvement franchi la
frontière somalo-kényane pour échapper aux combats.

« De nombreux civils et des soldats somaliens sont
passés par le poste-frontière de Mandera, a-t-il
déclaré par téléphone.

Quand les combats ont baissé d’intensité et que les
assaillants ont été repoussés, nombre
d’entre-eux ont repassé la frontière pour
retourner en Somalie ».

Une dizaine de civils blessés lors des combats ont
été évacués sur Mandera pour recevoir un
traitement médical, selon des habitants kényans.

Cette attaque éclair a été menée
après toute une série de défaites
infligées par les forces de l’Union africaine aux
shebab en Somalie.



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