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Soprano : «Je veux faire un orphelinat aux Comores»

SOPRANO

À l’occasion d’un concert privée donné à des jeunes bénévoles, le rappeur Soprano, issu de la banlieue marseillaise, est revenu sur son implication dans le domaine social.
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Le chanteur rappeur Soprano est de passage à Toulouse pour un concert privé, dans le cadre de l’opération Orange RockCorps qui offre la possibilité à des adolescents de donner quatre heures de leur temps à une association, en échange d’une place de concert. L’artiste marseillais en a profité pour parler de ses engagements, entre autres.

La ville de Toulouse, qu’est-ce que ça vous évoque ?

J’aime beaucoup. J’ai fait des concerts au Bikini avant l’explosion d’AZF et après. Il y a un mois et demi j’étais de passage au Zénith. À part l’accent, qui permet de se retrouver entre sudistes dans le nord, et la chaleur, les villes de Toulouse et celles de Marseille sont différentes. Je connais bien les quartiers d’ici, Toulouse.

Justement, que pensez-vous de la situation dans les quartiers aujourd’hui ?

Ça dépend des quartiers. Aujourd’hui je sens dans certains quartiers des jeunes qui se sentent «ni citoyens», «ni français». C’est malheureux ils pensent avant tout à faire de l’argent facilement. Il n’y a qu’à voir à Cannes ou ils repassent le film «La Haine», il paraît toujours autant d’actualité 20 ans après sa sortie. C’est malheureux. Moi quand j’étais plus jeune, les associations nous faisaient sortir du quartier tout le temps, aujourd’hui il y a beaucoup de banlieues à l’abandon, qui sont délaissées. Il y a une rupture entre certains jeunes et le monde extérieur.

Est-ce que personnellement vous vous investissez dans du bénévolat ou de l’humanitaire pour venir en aide aux plus démunis ?

Beaucoup, pour tout ce qui concerne les enfants, je reçois beaucoup de demandes. Actuellement j’œuvre dans la construction d’un orphelinat aux Comores, pays de mes parents. Beaucoup d’enfants sont abandonnés là-bas. Je veux leur faire un orphelinat avec belles chambres et professeurs. Je fais ça avec mon association, Rainbow, que j’ai créé avec un collègue.

Plus jeune, vous aviez déjà cet engagement ?

Je n’ai jamais vraiment fait de bénévolat, peut-être une seule fois pour aller voir un concert à Paris. C’était sous forme de concours et on avait gagné. Le prix était d’aller voir un rappeur à Paris. Il était malade, on avait fait le concert à sa place.

La participation à l’Orange RockCorps, c’est venu comment ?

J’étais dans les premiers en France à y participer, le principe du «4 heures tu donnes, tu reçois», m’a marqué. J’ai participé dès la seconde année, on était allé faire de la peinture dans un centre d’anciens drogués près de mon quartier.

Les projets à venir ?

Je suis en tournée pendant longtemps là. Dieu merci mon dernier disque marche bien. J’ai presque fini mon prochain disque mais je prévois avant tout de sortir une réédition.

 

 

ladepeche.fr

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