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Suite au détournement à la banque de développement: La BDC renforce la sécurité |

Après un détournement de 135 millions, la Banque de Développement des Comores (BDC) renforce sa sécurité dans les transactions. Elle regrette « les opérations antidatées » mais qui n’auraient pas impactées sa clientèle.

Vendredi dernier, la direction de la Banque de développement des Comores fait la lumière sur l’affaire Obaya, du nom de leur employé accusé de détournement. La banque considère les faits délictueux perpétrés à l’intérieur de l’entreprise comme des « opérations antidatées », indique à la presse Garvais ATTA, le directeur général de cette institution financière. Le patron de cette banque, une des plus importantes de la place, rassure que « les clients, les prospects et les partenaires de la banque de développement des Comores ne sont ni impactés ni fragilisés par cet incident ». Et l’avocate de la banque quant à elle, accuse « un système d’information incomplet » avant le basculement de ce dernier opéré en fin 2017 pour expliquer la forfaiture présumée de la caissière. « Exactement, 135 millions de francs comoriens est la somme volatilisée. Mais puisque c’est la banque qui a été volé, elle a remboursé », annonce l’avocate.

Cette désormais ex-caissière est en détention provisoire dans son domicile après qu’elle aurait reconnu sa culpabilité. « Après plusieurs auditions, l’affaire Obaya a abouti à son arrestation pour décision de justice conformément à la loi », lance l’avocate avant de préciser que « l’enquête est en cours. Elle révélera si la présumée a bénéficié d’une complicité intérieure ou non. Car commettre l’acte est une chose et bénéficier d’une aide en est une autre ». En attendant que l’enquête révèle d’autres implications, Chabnane Obaya reste la seule responsable. Pour éviter d’autres préjudices, la BDC a opté pour un nouveau système d’information de sécurité. « La Banque de Développement des Comores relève toutes ses irrégularités afin de les corriger. Cette nouvelle mutation permet d’une part aux agents de la BDC d’accomplir leurs missions dans la plus grande transparence et protège d’autre part les clients et leurs dépôts », déclare la banque. « Aucune opération irrégulière n’est désormais possible », a martèle Garvais ATTA.

Le directeur de la BDC ajoute que « l’époque où une seule personne pouvait mener une opération est révolue ». Présentement, si l’on retire le moindre franc l’opération demande une validation multiple selon le nouveau système mis en place dans la banque. « Des génies existent car pendant que nous évoluons d’autres évoluent également à contrefaçon, a-t-il démontré. Mais la BDC s’engage auprès des partenaires internationaux dans une ambition de transformation conforme aux standards internationaux en évoluant vers une banque moderne digitale et internationale avec une rigueur de gestion ».

Kamal Gamal / LGDC

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