Le Mouvement des entreprises comoriennes (Modec) est dans la tourmente. Le renouvellement très mouvementé de son bureau exécutif n’en finit pas de faire des vagues. Dix de ses membres fondateurs viennent de présenter une démission collective. Il s’agit de Sitti Chihabiddine, patron de la société Vaniacom, de Naguib Daroueche (Scpmc), de Mohamed Keldi de la Maison Keldi, de Mahamoud Ali Mohamed, directeur général de Cbe, de Chamsouddine Ahmed (Ets Nassib), de Hamidou Mhoma, Pdg de l’imprimerie Graphica, d’Ibrahim Mzé (Ets Ibrahim Mzé), Halifa Nassor de l’assurance Alamana, de Aida Ahmed Yahaya (i2A immobilier) et enfin de Gilbert Humblot, patron de Netisse Sarl.
Ces chefs d’entreprisses contestent l’élection le mois d’octobre dernier de Mohamed Abdallah Irchadidine à la tête du patronat (lire Al-watwan N° 3031 du mardi 18 octobre 2016).«Le Mouvement des entreprises comoriennes a perdu toute crédibilité en élisant à sa tête un entrepreneur dont le projet est en gestation pour devenir le patron des patrons comoriens», lit-on dans cette lettre de démission dont nous avons pu nous en procurer copie.
Selon les signataires, «la fonction de président du patronat qui rime avec activité d’envergure et de maturité économique a été galvaudée.»Ainsi, «dans un souci d’éviter un dialogue de sourds, nous avons jugé utile de vous laisser l’organisation que nous avons construite pour porter très haut le secteur privé comorien.»
A en croire les confidences d’un des chefs d’entreprises démissionnaires, qui a requis l’anonymat, «la possibilitéde créer une autre organisation n’est pas écartée». Rappelons que le nouveau président, aujourd’hui contesté par une partie des opérateurs économiques locaux, a été élu par 26 voix sur 32.
Une chose est sûre : cette démission collective constitue un coup dur pour un mouvement qui a vu le nombre de ses adhérents se réduire comme peau de chagrin ces dernières années. Fondé en février 2014 afin de rassembler les diverses organisations patronales existantes, notamment l’Organisation patronale des Comores (Opaco) et la fédération du secteur privé comorien, le Modec voit l’horizon s’assombrir.
Par Kamaldine Soulé/ Alwatwan
Titre original :
Réagissez à cet article