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Suspension des gardes aux urgences d’El-Maarouf

Les praticiens du service auraient informé la direction et les autorités compétentes de leur mouvement qui allait débuter jeudi, si deux mois d’indemnités de garde ne leur seraient pas versés et les conditions de travail aux urgences améliorées.

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Les gardes ne sont plus assurées, depuis hier, aux urgences du Centre hospitalier national El-Maarouf. Les médecins y exerçant réclament le paiement de leurs indemnités de garde et la mise à disposition de matériels indispensables dans un service d’urgence. Un communiqué placardée à l’entrée du service indique que «les médecins des urgences suspendent leurs activités entre 14 h 00 et 8 h 00 à compter du jeudi».
Le préavis de ce débrayage a été déposé le 2 juin, au lendemain d’une réunion à l’issue de laquelle la décision a été prise.
Les neuf praticiens du service auraient, à cet effet, informé la direction et les autorités compétentes de leur mouvement qui allait débuter jeudi, si deux mois d’indemnités de garde ne leur seraient pas versés et les conditions de travail aux urgences améliorées.
«Nous ne sommes pas équipés d’otoscopie et de laryngoscopie au service des urgences du Centre hospitalier national; le bureau du médecin est même dépourvu d’un fauteuil, c’est ce que nous demandons», a confié le médecin urgentiste Hassan Mohamed Mbae ajoutant qu’»en ce qui concerne les indemnités de garde, nous demandons à ce que la direction nous paie deux mois». Le médecin dit ne pas savoir exactement combien de mois de garde ne leur sont pas versés étant donné que ces arriérés se sont accumulés au fil des années, avec au moins trois directions qui se sont succédés à El-Maarouf.
A en croire l’urgentiste, la lettre adressée depuis le 2 juin n’a eu aucune réaction de la part des responsables interpellés, notamment du directeur général. «Il ne nous a même pas contactés pour en discuter. C’est du mépris pure et simple», s’est-il indigné.
Contacté par Al-Watwan, le directeur général du Chn El-Maarouf  a nié avoir reçu un préavis de grève de la part de ces grévistes. «J’ai reçu le 2 juin un procès verbal d’une réunion tenue la veille, signé par le Dr Djabir, dans lequel les médecins des urgences sollicitent le paiement de deux mois d’indemnités de garde, mais il y  manquait la liste de présence des personnes qui ont assisté à cette rencontre.
Bien que les doléances faites dans ce Pv soient nombreuses, je ne peux pas considérer cela comme un préavis de grève. C’est un Pv qui ne fait pas acte de préavis de grève», s’est défendu ainsi Mohamed Soudjay.  D’après lui, ces médecins n’ont pas suivi la voie normale d’un préavis de grève. Il dit avoir convoqué le comité de direction pour discuter sur le sujet, mais qu’il ne considère pas ce Pv comme un préavis de grève.
Asa/Alwatwan

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