Les troupes gouvernementales syriennes pilonnent les rebelles près de la capitale Damas et à Alep, deuxième ville de Syrie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). A Alep, ville du nord du pays où la bataille dure depuis trois mois, des obus de mortier sont tombés sur les quartiers rebelles de Chaar (est), d’As-Soukkari (est) et Halab al-Jadida (ouest).
D’après des habitants, des affrontements ont éclaté dans les quartiers al-Zahra et Lairamoune, accompagnés par des tirs d’artillerie sur les positions rebelles et la vieille ville. Par ailleurs, des affrontements entre l’armée et les rebelles ont éclaté à minuit dans la ville de Harasta, dans la banlieue nord-est de Damas, et des obus sont tombés sur la localité de Yalda (sud), toujours selon l’ONG.
« L’armée et les forces de sécurité ont commencé une opération de nettoyage de la province de Damas, qui devrait s’achever dans quelques jours », affirmait dimanche le quotidien al-Watan, proche du pouvoir. « La province de Damas sera déclarée alors zone sécurisée », ajoutait le quotidien, citant une source de sécurité, en soulignant que « des milliers de terroristes » avaient « vainement tenté de pénétrer dans la capitale ». Le régime qualifie de « terroristes » les opposants et les rebelles qui luttent depuis mars 2011 contre le président Bachar al-Assad.
Les troupes gouvernementales bombardent par ailleurs les provinces d’Idleb (nord-ouest) et de Deir Ezzor (est). Des combats ont aussi eu de nouveau lieu dans la nuit autour de la ville de Rass al-Aïn, près de la frontière turque dans la province de Hassaka, a indiqué le président de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane, qui s’appuie sur un large réseau de militants et de médecins.
La province de Hassaka, où réside une majorité kurde, a été le théâtre d’intenses affrontements ces derniers jours, avec 46 rebelles tués lors de leur prise de contrôle de Rass al-Aïn.
Samedi, les violences en Syrie ont fait 121 morts –45 civils, 42 soldats, et 34 rebelles.
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