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Télévison numérique terrestre : Les Comores poursuivent le processus de transition

«Dans un premier temps, un don de 300 décodeurs à la norme chinoise a été  distribué à des personnalités. A la demande du ministre de l’Information, 10.000 autres décodeurs sont arrivés. Une cinquantaine seulement a déjà été distribuée à titre promotionnel. Le reste sera vendu à la population», a déclaré le directeur général de l’information.

Le 17 juin dernier à 1 h 00, temps universel, les pays africains devraient avoir basculé vers la Télévision numérique terrestre (Tnt). A l’heure actuelle, ce sont seulement quatre Etats du continent sur une cinquantaine de pays, à avoir abandonné la télévision analogique. Il s’agit du Malawi, de l’île Maurice, du Mozambique, du Rwanda et de  la Tanzanie. La plupart des pays du continent œuvrent encore pour franchir, eux aussi, le cap. C’est le cas des Comores.

«Nous sommes déjà dans le processus et il se poursuit», a déclaré Mohamed Boudouri, directeur général de l’information. Les Comores ont opté  depuis 2013 pour l’utilisation de la norme chinoise «Dtmb» pour la télévision numérique terrestre aux Comores (lire Al-watwan du 7 janvier 2014). Depuis janvier 2012, Moroni et les localités avoisinantes sont couvertes par le signal Tnt. Actuellement, la zone allant de la région de Mbude jusqu’à Hamramba, dans la capitale, serait la seule couverte par le signal de la Tnt.

Selon la direction de l’information, conformément aux négociations avec la partie chinoise, cette couverture devra se poursuivre dans l’île de Ngazidja avant de s’étendre dans les autres îles. «Dans un premier temps, un don de 300 décodeurs à la norme chinoise a été distribué à des personnalités. A la demande du ministre de l’information 10.000 autres décodeurs sont arrivés. Une cinquantaine seulement a déjà été distribuée à titre promotionnel. Le reste sera vendu à la population», a soutenu le directeur général de l’information. Le prix de l’unité reste à fixer.

En mars dernier, plusieurs institutions nationales ont été sollicitées par le ministère de l’Information pour designer leurs représentants au sein de la Commission nationale de la transition numérique. Elle n’est pas encore mise en place. C’est ce comité de pilotage qui va élaborer les textes réglementaires et législatifs qui vont régir la Tnt aux Comores. Elle prend le relais, a noté Mohamed Boudouri, du précédent comité national pour la transition numérique, qui a défini les grands axes stratégiques adaptés à la diffusion de la radio et de la télévision numérique et leur calendrier de réalisations. Une société de diffusion devrait être créée.

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«Le comité de pilotage aura la mission de sensibiliser les autorités, les opérateurs économiques et la population sur les enjeux et les défis de cette transition numérique», a-t-il soutenu. La Tnt offre la possibilité d’images et un son de meilleure qualité. «Pour bénéficier de la Tnt, Il faut avoir un téléviseur à écran plasma. Un téléviseur à tube cathodique nécessite un décodeur. La norme chinoise est la dernière dans le marché, donc qui a corrigée les défaillances des précédentes normes». Pour lui, la production reste parmi les défis à relever, d’où la nécessité de sensibiliser les professionnels de l’information, les artistes et des autres domaines. «L’autre problème c’est la disponibilité d’une connexion haut débit. Il faut que la fibre optique soit opérationnelle.»
En 2006 à Genève, sous l’égide de l’Union internationale des télécommunications (Uit), les représentants des Etats de la zone Europe-Afrique-Moyen-Orient étaient parvenus à un accord sur la répartition des fréquences numériques hertziennes, pour la mise en place de la télévision numérique terrestre et de la diffusion radiophonique numérique. Rappelons qu’en plus de la norme chinoise adoptée par les Comores, trois autres normes de diffusion sont aussi reconnues par l’Union internationale des télécommunications (Uit). Il s’agit de l’Atsc (américaine), l’Isdbt-t (japonaise) et de la Dvb-t2 (européenne).

Kamardine Soulé / Alwatwan

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