« Tenez-bon, je vais chercher des renforts »

Si la lâcheté avait un nom, elle se nommerait Azali. Celui qui en 95, a abandonné ses hommes qui affrontaient les mercenaires conduits par Bob denard, en leur disant « tenez-bon, je vais chercher des renforts », alors qu’il allait enfiler un shiromani et se rendre à l’ambassade de France pour se cacher telle une poule-mouillée.

Mais comme les comoriens sont connus pour honorer les pires de leurs enfants, ils l’ont élu président en 1999 … puis en 2016 et aujourd’hui le voilà aux urnes.

Ces deux dernières années, il a dissout la commission anti corruption, dissout la Cour Constitutionnelle, il a enrichi ses proches, abusé de son pouvoir, bafoué les institutions, emprisonné les leaders de l’opposition … et à laisser ses collaborateurs piller les caisses de l’Etat au vu et su de tous.

Nous reprendrons les mots de son conseiller dr Sounhadj, qui dans une récente interview a fait comprendre que le bilan d’Azali « n’a rien de consistant » et que « l’émergence, c’est de maitriser les valeurs de justice, de bonne gouvernance, de lutte contre la corruption, entre autres », alors que ce n’est pas le cas.

Le conseiller du chef de l’Etat, Dr Sounhadj, a aussi fait indexé le népotisme qui caractérise ce régime et l’on n’a jamais eu autant l’impression que le pouvoir était l’affaire d’une famille que durant ces deux dernières années.

Aux acteurs de la vie politique, économique et sociale, mobilisez-vous contre l’émergence de nouveaux malfrats de la république, de nouveau dictateur qui emprisonne et peut être assassinera toute voix discordante dans les prochaines mois.

L’émergence c’est quand les forces vives, et au premier plan les Autorités, s’organisent pour « améliorer, de manière accélérée, le mieux-être des populations en assurant une amélioration régulière et continue du pouvoir d’achat, de l’emploi et des libertés fondamentales ». Ce qui n’est malheureusement pas le cas aujourd’hui.

Salim Ali Mbae ( Professeur d’histoire-géographie