Le ciel comorien accueille de nouveau le trafic aérien de nuit. C’est la première mesure forte prise par le fraîchement nommé directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie. Une décision qui encourage de nouvelles compagnies aériennes à desservir l’archipel même si elle ne fera pas forcément baisser le prix des billets d’avion, problème majeur du transport aérien comorien.
Rouvrir l’aéroport international de nuit est une première solution pour parvenir à donner une meilleure accessibilité aux Comores. Trop peu de vols desservent l’archipel et les trajets s’avèrent souvent compliqués, avec de nombreux bagages perdus.
Une délégation de la diaspora vient d’être reçue par le chef de l’Etat afin d’évoquer notamment ce problème récurrent qui empêche certains ponts entre la communauté comorienne vivant à l’étranger et le pays.
La décision du directeur général de l’aviation civile permet à Kenya Airways deux ou trois vols de nuit dès cette semaine, à Ethiopian Airways de s’implanter aux Comores dès le mois prochain sur les trajets jusqu’en France notamment, et des pourparlers avec Qatar Airways sont en cours. Les pays voisins sont aussi concernés : la reprise d’activités aux Comores de Precision Air est prévue ce week-end et Air Mauritius est en négociations avec les autorités.
Si la concurrence crée en général une émulation et pour le consommateur une baisse de tarifs, ce n’est pas encore gagné ici. Le nerf de la guerre des prix reste les taxes d’aéroport exorbitantes fixées par les autorités comoriennes. Le trafic aérien en période creuse diminue de façon considérable. Seule la révision de ces taxes permettra une réelle facilité de circulation.
RFI
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