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(Tribune). Nourdine Mbae: « Une autre République, dites vous ? »

On se dirige vers l’acte 18 contre le pouvoir illégitime de Mr Azali ASSOUMANI. Celui-ci, dans son légendaire orgueil, se maintient en place, amnésique, à la recherche d’ une légitimité. Son voyage en France et le retournement de veste sur la question de Mayotte rentrent dans la stratégie du chemin de croix auquel le putschiste dictateur fait face.

Le 19 juillet, une marche contre sa personne et son arrivée en France a mobilisé au-delà des espérances de l’ensemble des organisateurs. On parle de près de 7000 manifestants contre le pouvoir illégitime issu du vol électoral opéré le 24 mars dernier. Dès l’entrée de l’homme d’avril et ses courtisans en France, la cinquième puissance du monde a dû faire usage de ses moyens pour épargner la sécurité de sa délégation, face à une diaspora comorienne bien décidée à en découdre, farine, tomates et oeufs dans les sacoches, prêts à servir à la moindre occasion.

Mr Azali a essuyé les cris, les moqueries et les humiliations. Son sejour, prévu jusqu’au 2 août, a été écourtée . La tention fut vive. L’insolence citoyenne a été au rendez-vous. Le Président contesté a dû réactiver les délégations d’accueil de l’aéroport de Hahaya pour maquiller l’humiliation subite en France. On se rappelle que cette pratique était interdite , peu après sa victoire électorale relative de 2016, dans l’euphorie re-trouvée, sur son parcours politique émaillé de putschs.

Au moment, où l’ on aborde l’ acte 18, l’ impasse politique posée depuis les Assises ratées se fait jour. Les manifestants, tout en appelant à la chute de Mr Azali, s’interrogent sur la suite du mouvement. Un besoin de positionnement et de clarté se fait sentir dans l’opinion. Elle a appelle a des propositions pour la chute du système.

À titre personnel, je ne me dérobe pas, étant dans l’arène des manifestations et du mécontentement grandissant des mes compatriotes. Je suis admiratif de mon peuple qui a décidé de bouger et de dire non. Bien des acteurs politiques y compris de l’opposition actuelle porte ce bilan, non seulement négatif, mais alarmant de ces 44 ans réputés de gestion autonome, loin des impérialistes.

La tournante, cette dernière trouvaille, tantôt  » tourmente  » pour certains , mais  » calmante « , selon les d’autres, mérite notre attention sur la République nouvelle que nous voulons. Moi, je la veux maintenue, mais dépouillée de son caractère présidentialiste qui favorise le népotisme et la dictature. Oui, je l’accepte plutôt, mais dans un régime parlementaire fort, et une relative autonomie des îles possibles. Cela voudrait dire que nous aurons un État unitaire, un exécutif qui prend sa légitimité au parlement , un président de l’union aux prérogatives extrêmement précises et limitées, circulant pour calmer les ardeurs, presque maladives des insulaires dans l’archipel État.

Pour ce faire, j’appelle mes compatriotes à poursuivre nos manifestations pour précipiter la chute du Monstre de la dictature. Nous devons surtout nous assoir dans nos diversités associatives et politiques pour anticiper l’impasse politique qui est face à nous au fin de proposer la meuilleure transition qui soit. Ni Azali ASSOUMANI, ni Mouigni Baraka … n’ ont pas la légitimité, ni la dynamique de cette transition.

Je vous remercie pour la lecture et votre attention mes cher(e(s compatriotes.

Nourdine Mbae, activiste de la diaspora

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