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Un détournement de 3 375 000Fc à la CEI de Moheli

Ceni-Moheli : un détournement de fonds présumé de 3 375 000fc

L’on dit que « le bananier qu’a consommé la vache, le veau en consomme forcément ». Une expression typiquement comorienne qui trouve parfaitement sa place dans cette affaire de la commission électorale insulaire indépendante de Moheli. Selon nos confrères de Moheli Infos qui qualifient l’affaire de « scandale », les membres de la CEI Moheli accusent deux mois d’arriérés de salaires loin de leurs collègues des autres îles dont le calendrier de paiement affiche régulier.

« Selon la version officielle d’un haut cadre de la CENI, les chèques ont été signés mais la comptable ne sait pas là où elle les a mis », rapporte Moheli Infos, portail d’informations régional réputé par son sérieux.

Un autre membre qui a préféré garder l’anonymat suspecte un détournement bien organisé. Il a confirmé à Moheli Infos que « seul le président de la Commission électorale insulaire indépendante en la personne d’Adfaon Hamada Bacar a été payé, mais pas les autres ».

Adfaon n’est autre que…le procureur de la république à Mwali. La source de Moheli Infos concède que cet argent a été détourné par la comptable « avec la complicité du secrétaire générale » de l’institution. Jusqu’à alors les agents de la CEII à Mohéli sont dans l’incompréhension totale. La CENI (la commission nationale) elle, refuse tout commentaire sur cette affaire dont les préjudices s’élèvent à 3 375 000 de nos francs comoriens.

Mais les responsables de cette supercherie au sein de la CEI Moheli peuvent dormir sur leurs deux oreilles. En octobre 2016, le président de la CENI docteur Djaza et trois membres de son équipe ont été placés en détention pour l’affaire des 153 millions de nos francs manquant dans les caisses. Une affaire qui avait été révélée par un audit de la Cour des comptes en janvier mais rapidement étouffée à l’époque. Au final, Djaza et sa cohorte sont reconduits à leurs fonctions par le président Azali sans pour autant être lavés par la justice. Mais quand on dit justice chez nous, c’est le pouvoir exécutif, lequel récompense les délinquants.

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