Diversifier l’offre financière et non financière pour dynamiser le secteur productif comorien. Voilà qui a fait l’objet d’une réunion qui a regroupé, hier lundi à Moroni, la Banque centrale des Comores (BCC), l’Agence française de développement et des représentants des différents secteurs de la vie économique nationale.
Le gouverneur de la BCC recevant les représentants des institutions financières et secteurs productifs
L’Agence française de développement vient de mettre sur pied un nouveau projet pour dynamiser le secteur productif comorien. L’idée est venue d’un constat selon lequel petites et très petites entreprises du secteur productif rencontrent des difficultés de financement.
« Si le secteur bancaire est ouvert à la concurrence et que les établissements bancaires continuent à financer le secteur privé, certaines entreprises notamment celles qui produisent du local ont des difficultés à accéder au financement », a expliqué Mzé Abdou Mohamed Chafiou, le gouverneur de la Banque centrale des Comores, justifiant ainsi l’idée du projet initié par l’AFD en faveur d’une diversification financière.
Concrètement, a indiqué le gouverneur de la BCC, il va être ouvert aux établissements bancaires la possibilité de proposer aux différentes filières une diversification des produits financiers.
L’ambition du projet est d’identifier et soutenir les entreprises notamment agricoles qui pourraient transformer ce que nous produisons afin de réduire la dépendance du pays par rapport à l’extérieur.
Une telle politique contribuera à rééquilibrer la balance de paiement qui se dégrade d’une année à l’autre. « Nous importons beaucoup plus ce que nous exportons », a dit Mzé Abdou Mohamed Chafiou dont le souhait est de corriger « cet axe-la pour encourager davantage la production nationale » et réduire, autant que faire se peut, les importations.
D’après Daniel Lubeth, le directeur de l’AFD, le projet va appuyer le développement du secteur productif comorien en vue de créer de l’activité, développer la création d’emplois et augmenter les revenus des agriculteurs.
Pour faciliter l’accès au financement, le projet accompagnera les entreprises pour mieux les conseiller et mettra en place, avec les institutions financières des dispositions de financement mieux adaptées aux entreprises de production. Le projet qui s’étend sur un cycle de cinq ans est doté d’une enveloppe financière de de 3 à 4 millions d’euros.
Mohamed Youssouf / Alwatwan
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