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Un plan de sortie envisagé pour la crise madji na mwendje!

mouvement île morte

Afin de dénoncer les coupures d’eau et d’électricité aux Comores ainsi que les salaires impayés des agents de l’Etat, plusieurs associations ont décrété une journée île morte à la Grande Comores pour dénoncer la pénurie le Mercredi dernier.

Seules quelques voitures circulaient sur les rues de la capitale de Moroni.  Les établissements scolaires de l’île, les services administratifs (ministères, préfectures), les commerces et les deux principaux marchés de la ville n’ont pas ouvert leurs portes ce jour-là.

Suite à cette journée déroulée sans incident, le gouvernement a invité le mouvement social madji na Mwendje au Palais présidentiel 3 jours après l’opératil « ile morte » afin de mettre en place un plan de sortie de crise.

Selon le compte rendu du mouvement social, le gouvernement représenté par le vice-président Nourdine Bourhane, le Vice-président Mamadou, le directeur de Cabinet du chef de l’Etat, Hamada Mmadi Bolero, le ministre de l’Education, Abdoulkarim Mohamed, le ministre de la Justice qui a l’intérim de son homologue de l’Energie, Abdou Ousseine-s’est engagé à présenter ce mercredi 05 Novembre 2014 un plan de sortie de crise qui permettra d’améliorer la fourniture de l’eau et de l’électricité.

« Le Mouvement social n’exclut pas la possibilité d’accentuer la mobilisation dans les jours à venir si les engagements et les revendications ne sont pas respectés comme convenu entre les parties », a-t-on noté dans ce communiqué publié ce week-end.

Devant le gouvernement, la délégation du mouvement social présidée par le président du FCC, Said Mchangama, demande à court terme l’élaboration et le respect d’un programme des délestages, l’annulation des factures du mois de septembre, notamment pour les localités qui n’ont pas été approvisionnées en électricité le long de ce mois et plus d’efforts de communication de la Ma-mwe envers ses clients.

Les représentants du mouvement issus de la FCC, le forum des femmes entrepreneurs, l’association Ngo’shawo et les représentants des localités ont exigé un engagement ferme du gouvernement à s’impliquer de façon sérieuse sur la question de l’eau et l’électricité.

Lors de cette rencontre qui s’est déroulée sans la direction de la Ma-Mwe qui a choisi la politique de la chaise vide, le gouvernement s’est engagé à mettre en place une « commission technique composée de la Ma-mwe, le ministère de l’Energie, la présidence de la République, le gouvernorat de Ngazidja et la vice-présidence en charge du ministère des Finances pour étudier les aspects techniques des revendications » et « d’élaborer une stratégie de communication, facilitant davantage les échanges entre le gouvernement et les services concernés et entre le gouvernement et la population, sur l’évolution de la situation énergétique dans le pays ».

Le gouvernement s’est aussi engagé à étudier « au cas par cas » les revendications faites par la délégation du mouvement social et de créer « un cadre de dialogue entre le gouvernement et les représentants des organisations de la société civile ».

Au cours de cet entretien, les leaders du mouvement n’ont pas manqué de dénoncer les coupures intempestives de courant, les pénalités et taxes perçues illégalement par la Ma-mwe, la non-distribution de l’électricité dans plusieurs localités qui continuent malgré tout à recevoir des factures, l’incohérence et erreurs répétitives constatées dans les factures de la Ma-mwe, le manque d’eau dans les foyers et bornes fontaines publiques ainsi que le mépris et le manque de respect à l’égard des consommateurs.

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