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Un sentiment de haine se lit dans les regards des Mahorais et des autres Comoriens

Mayotte est sous tension depuis des semaines avec des expulsions des Comoriens dans des villages. Plusieurs dizaines d’habitations ont été détruites et leurs occupants ont été forcés de quitter les lieux. La gendarmerie sur ordre de la préfecture a pu été mobilisée rapidement afin d’éviter l’irréparable, et protéger cette population en situation régulière ou clandestine. Un climat pesant et d’angoisse s’abat sur l’ile.

Les esprits s’échauffent, les comoriens des autres îles de l’archipel et les Mahorais se détestent, les insultes et les provocations fusent à chaque occasion et de toute part. Un sentiment de haine se lit dans les regards des Mahorais et des Comoriens; et pourtant c’est un même peuple, contrairement au fond de commerce, aux bobards véhiculés par quelques hommes politiques locaux à courte vue, en quête de notoriété médiatique, jouant les pyromanes en parlant de guerre civile ou de guerre de libération à l’exemple de l’ancien député de Mayotte Mansour Kamardine de père Anjouanais ou de Bacar ALI Boto adjoint au maire de Mamoudzou .

Faut-il accorder du crédit à ceux qui pensent qu’on s’ achemine vers une guerre civile? La France se faisait piéger en instaurant un visa en janvier 1995 pour faire plaisir aux politicards locaux, pro-départementalistes. Aujourd’hui c’est devenu une évidence qu’ avec la mondialisation, les migrations internationales sont un phénomène en croissance, les pays d’immigration comme les Etats-Unis ont essayé à maintes reprises en érigeant des miradors pour contenir l’entrée des mexicains sur leur territoire, malheureusement m, ils ont échoué lamentablement.

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Les politiques de reconduites à la frontière de gouvernement de droite ou de gauche mise en place depuis plus vingt ans sont contre-productives, ces autorités de l’ile ne parviennent pas enrayer les flux migratoires entre Anjouan vers Mayotte. L’immigration clandestine coûte à Mayotte 75 millions d’euros; c’est une somme considérable qui pourrait être utile si elle est affectée dans un secteur prioritaire à savoir la construction des centres éducatifs fermés pour les adolescents délinquants déscolarisés et en déshérence suite à l’expulsion des parents.

La cohabitation entre mahorais et les autres comoriens est devenue problématique, et les autorités départementales et communales ont brillé de leur incompétence en tenant toujours le même discours barbant voire une rengaine qui a échoué depuis tant d’années: le renvoi des comoriens chez eux. Ce discours démagogique des politiques mahorais qui consiste à pratiquer le déni de la non appartenance de Mayotte dans l’ensemble Comorien est très pitoyable voire affligeant car en se courbant de manière grégaire devant les autorités françaises pour authentifier leur francophilie au ras de pâquerette, ils se décrédibilisent.

Les autorités françaises de gauche comme de droite font semblant de laisser pourrir la situation alors qu’ils peuvent laisser une circulation libre entre les îliens de l’archipel comme ça se pratique entre le Suriname, le Guyana et la Guyane à l’ Ouest et Sud-Est entre le Brésil et la Guyane. Dans l’ouest-guyanais, pour les habitants du fleuve Maroni, il est difficile de distinguer un guyanais, avec ses frères du Surinam ou du Guyana.

IL est temps que les mahorais fassent du recul et assumer leur origine comorienne et les comoriens des îles doivent faire des efforts à vivre en harmonie avec leurs frères mahorais. Enfin ceux qui attisent la haine en tirant les marrons du feu, doivent comprendre la loi ne cédera pas devant la pression de la rue et tant que la France reste sur cette île, elle fera régner l’ordre pour éviter les critiques de la communauté internationale au sujet du contentieux entre Mayotte et l’Union des Comores.

Mohamed IBRAHIM MIHIDJAY

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