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Un Tibétain s’immole par le feu en Chine, le troisième en dix jours

Veillée aux chandelles organisée par l'organisation du Congrès de la jeunesse tibétaine pour dénoncer la violation des droits de l'homme au Tibet, le 10 janvier à Hyderabad en Inde.

Un Tibétain est mort après s’être immolé par le feu. Il est le troisième en dix jours à protester ainsi contre la domination de Pékin sur la région chinoise du Tibet, a annoncé, mercredi 23 janvier, le groupe de défense des droits de l’homme Free Tibet.

Kunchok Kyab, 26 ans, s’est immolé par le feu mardi dans un monastère bouddhiste de la région tibétaine autonome de la province chinoise de Gansu, indique l’organisation Free Tibet, basée à Londres.

Sa mort a été également annoncée par la Radio Free Asia (RFA), qui ajoute qu’il avait deux enfants. Selon ce média, il s’agit du quatre-vingt-dix-huitième cas d’immolation par le feu d’un Tibétain depuis février 2009. Ce drame est le troisième depuis le début de l’année, les deux précédents datant des 12 et 18 janvier.

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« HOMICIDE VOLONTAIRE »

La fréquence des immolations s’était accrue à l’automne dernier, avant la tenue du congrès du Parti communiste chinois, qui avait nommé Xi Jinping à la tête du parti et du pays, un changement qui n’a lieu que tous les dix ans.

De nombreux Tibétains ne supportent plus ce qu’ils considèrent comme une domination grandissante dans leur région des Han, l’ethnie ultramajoritaire en Chine, la répression de leur religion et de leur culture, et leur marginalisation.

Pékin réfute ces accusations, estimant que les Tibétains jouissent de la liberté de culte. Le gouvernement met l’accent sur les importants investissements consacrés à la modernisation du Tibet, et à une meilleure qualité de vie pour ses habitants. Le pouvoir chinois accuse aussi le dalaï-lama d’inciter les Tibétains à s’immoler, et les tribunaux chinois ont menacé de poursuivre pour « homicide volontaire » les auteurs de ces incitations, selon la presse officielle.

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