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Une crise parlementaire en perspective

C’est la lecture qu’on peut faire à l’issue d’une conférence de presse tenue, samedi après midi par 11 députés qui revendiquent la majorité parlementaire. Ils dénoncent la manière dont se sont déroulés les travaux dans cette période de session d’avril qui, sera fermée aujourd’hui lundi, « sans que rien ne soit fait ». Ils réclament la tenue de l’élection du nouveau bureau de l’assemblée nationale en vertu du règlement intérieur.

 

C’est aujourd’hui, lundi que normalement doit être fermée la session ordinaire d’avril. Pourtant, pendant ces trois mois de session, rien n’a été fait au niveau des travaux ordinaires. 11 députés dénoncent et indexent l’actuel bureau de l’assemblée d’être la principale cause du blocage. « Nous vous informons que lundi, la session sera fermée et pourtant, rien n’a été fait alors qu’il y a des projets de loi sur table », dénonce le député Mohamed Msaidié (Juwa) qui cite entre autres, devant les journalistes, le projet de loi relatif au pétrole et celui de la loi finances rectificative.

Le député Mhadji de la CRC, parti arrivé au pouvoir depuis 26 mai dernier, quant à lui, ajoute qu’un règlement intérieur n’a pas été, « jusqu’a maintenant adopté », regrette-t-il avant que le député Nasser déplore à son tour que la séance des « questions aux membres du gouvernement n’ait pas eu lieu également durant toute la session ».

Cet ancien groupe de l’opposition qui était considéré comme minoritaire, déclare constituer désormais « la majoritaire parlementaire », puisque, disent-il, ils sont plus de 20 députés suite au changement de régime intervenu avec l’élection d’Azali Assoumani à la présidence de la république. Ils lancent un appel solennel au président de l’assemblée nationale pour organiser, le plus vite possible l’élection du nouveau bureau de l’assemble.

Car selon l’actuel règlement intérieur, « l’assemblée doit élire un bureau chaque année », tient à rappeler le député Tocha Djohar. Cet ancien suppliant de Mr Fahmi Said Ibrahim tient à donner des éclaircissements que « cette majorité parlementaire ne veut absolument pas des postes, ni convoiter le perchoir ».

« Le président de l’assemblée est élu pour un mandent de 5 ans. Il peut rester là mais il doit respecter les textes », ajoute M. Djohar. D’après lui, l’article 32 du règlement intérieur est clair, chaque semaine doit se tenir la conférence des présidents. « C’est là où on prend les décisions, hélas durant ces 3 mois rien n’a été fait », regrette le député Oumouri de la RDC.

« Nous prions que ce débat soit constructif », ajoute-t-il. Suite à cette conférence, les observateurs parlent déjà d’une crise parlementaire en perspective.

Ibnou M. Abdou/LGDC

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