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Une mission néo-zélandaise à Moroni pour le suivi de l’Initiative géothermie

L’envoyé spécial auprès de la Nouvelle Zélande pour les énergies renouvelables, Mike Allen, accompagné de Mme Virginia Dawson, chargée du programme Afrique au sein du Ministère des Affaires Etrangères et du Commerce (MFAT) de Nouvelle Zélande, ont effectué une mission à Moroni du 26 au 31 mai 2016. Cette visite s’inscrivait dans le cadre de l’Initiative de développement de la géothermie aux Comores, pilotée conjointement par le Gouvernement comorien, à travers le Bureau Géologique des Comores (BGC), le Ministère des Affaires Etrangères et du Commerce de la Nouvelle-Zélande, et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

« Notre mission a pour but d’échanger avec les parties prenantes afin de pouvoir entamer les prochaines phases du projet. Cela passe aussi par l’identification de partenaires potentiels pour rejoindre l’initiative », a déclaré Mike Allen.

La mission a rencontré au cours de son séjour les partenaires d’exécution, à savoir le PNUD et le BGC. L’envoyé spécial, la Représentant Résident Adjointe, Emma Anoh, assurant l’intérim du Représentant du PNUD et le chef du BGC, entre autres, ont eu des échanges avec les plus hautes autorités du pays. L’entretien accordé par le nouveau Président de l’Union, Azali Assoumani, a été l’occasion de présenter le projet, les étapes parcourues ainsi que le perspectives. Le Président Azali Assoumani a réaffirmé son engagement pour la réussite de ce projet qui constitue l’une de ses priorités.

« La géothermie constituera une production de base, et est une source d’énergie à très long terme. On prévoit commencer avec une puissance de 10 MW, avec un raccordement au réseau de l’île de Ngazidja. Le processus prendra entre 4 à 5 ans. Il faut considérer aussi l’effet de mix énergétique pour intégrer toutes les autres sources d’énergie dans un ensemble d’investissement », a annoncé Naoildine Houmadi, le chef du BGC.

Après avoir également rencontré le nouveau Gouverneur de l’île de Ngazidja, Hassani Hamadi, qui a aussi apporté son soutien à l’initiative, la mission a tenu une réunion avec les partenaires au développement du secteur énergie présents aux Comores. L’objectif était de les informer sur l’état d’avancement du projet, afin qu’il puisse soutenir la dynamique de recherche de financements. A cet effet, une grande campagne de mobilisation de partenaires et de ressources est lancée pour garantir les fonds nécessaires au développement du projet.

A ce jour, l’appui financier de l’Initiative de la géothermie vient du Gouvernement comorien, de la Nouvelle-Zélande et du PNUD, en plus du soutien du l’Union Africaine à travers le Fonds pour l’atténuation des risques géothermiques (GRMF), pour les études de surface et les forages exploratoires. La réalisation des études de surface entre 2014 et 2015 et l’analyse des données a permis de modéliser la structure du réservoir au niveau du Karthala.

Pour la prochaine phase, trois forages sont prévus à plus de 2.000 m d’altitude pour une profondeur de forage de 2 km environ, en plus de la route d’accès aux sites de forage et d’importantes infrastructures de stockage et d’approvisionnement en eau pour les forages. En ce qui concerne le financement de cette phase, 8,2 millions de dollars ont déjà été approuvés par le GRMF sur une prévision globale de 45 millions de dollars. Un accord de financement a aussi été obtenu auprès du Fonds pour l’Environnement Mondial (GEF) à hauteur de 6,6 millions de dollars, et le projet est déjà inclus dans le programme de travail du Conseil d’administration du GEF. Ceci donne un besoin en financement d’environ 30 millions de dollars.

« Plus tôt le financement sera disponible, plus tôt les choses prendront formes. Nous avons d’ailleurs insisté sur cette question de mobilisation de ressources lors de notre rencontre avec le Président de l’Union », a indiqué l’envoyé spécial de la Nouvelle-Zélande, Mike Allen.

L’initiative de la géothermie aux Comores a débuté par une première phase, d’études de surface, pour identifier le potentiel de ressource géothermique. Ainsi, des études géologiques, géophysiques et géochimiques ont été réalisées, ainsi qu’une étude préliminaire d’impacts environnementaux et sociaux. La deuxième phase consistera à réaliser les forages exploratoires, à partir de la méthode directe d’investigation, afin de confirmer la ressource et les sites des forages de production et d’implantation de la centrale. La dernière phase comprendra les forages de production, la construction de la centrale et l’interconnexion au réseau de distribution de l’électricité.

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