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Une pénurie d’eau sans précédente à Fomboni

fomb

Depuis une semaine les habitants de Fomboni, la capitale mohélienne, font la queue à Boingoma le village voisin à la recherche d’eau. Cette pénurie d’eau sans précédente s’ajoute avec un manque de carburant, du pétrole et un délestage régulier. Les habitants de la capitale mohélienne ont passé, ce samedi, une journée de mihradj très difficile. Pas d’eau ni électricité dans certains quartiers. Le litre d’essence se vent au marché noir à 1000 FC et le pétrole lampant à 500 FC le litre. Ce qui fait que Le kilos de poisson passe de 1250 FC à 1750fc.

 

Cette situation, selon toutes nos informations, risque de perdurer car le navire Bima qui ravitaille régulièrement l’ile en hydrocarbures est parti en révision à Madagascar. « Babou Salama attend vainement à ce qu’on lui embarque les citernes lui permettant de palier à cette situation » explique un employé de l’APC (autorité portuaire des Comores).
Le problème d’eau à Fomboni, a commencé avant même les intempéries (semaine dernière), mais ces derniers viennent empirer les choses. Une société chinoise qui assure la mise en place du nouveau réseau d’adduction d’eau de Fomboni à Djoiezi en passant par Boingoma procédait très souvent à une coupure d’eau, « pour des raison technique » dit-on, pendant une journée.
Une société privée locale qui gère avec l’AUE (association des usagers de l’eau) l’eau de Fomboni depuis longtemps, accuse, selon une source fiable, cette société chinoise d’être à l’origine du problème. Et cette société privée refuse d’intervenir jusqu’à ce dimanche où l’on apprend que toute leur équipe est mobilisé pour la mise en marche de l’ancien réseau.
En attendant, les habitants de Fomboni, se bousculent en motos, voiture, camion, brouette et à pieds à Boingoma, pour chercher de l’eau. Ici c’est encore un réseau très ancien qui date des années 80 mais très résistant, qui alimente Boingoma, Bandar es Salam et Djoiezi. Ces trois localités ont refusé, pour rappel, que leur « réseau de Dan Doven » soit gérer par cette societé privé, par conséquent ils ne payent aucun rond mensuel et ils ont régulièrement de l’eau. Fomboni et ses environs qui utilisent le réseau des années 2000 « très défaillant » payent mensuellement 1600 FC.
Le nouveau réseau(le troisième) qui sera mise en place par la société chinoise et qui va dans certains endroits utiliser ces anciens réseaux avec un nouveau matériel et une nouvelle technologie semble être prometteuse cette fois-ci. Toutefois, les habitants de la capitale doivent apprendre à avoir des citernes dans leurs maisons, chose très rare.

 

LGDC

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