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Université des Comores: 1007 étudiants non inscrits, quel est leur sort ?

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La date de paiement des frais d’inscriptions à l’université des Comores a pris fin dès le 31 octobre dernier. Beaucoup sont ceux qui n’ont pas eu le temps de s’en acquitter. Tandis que d’autres l’ont fait mais tardivement, et se voient refuser la carte scolaire. Parmi eux, il y en a qui préparent leur licence.

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Au total, ils sont 1007 étudiants perchés entre se voir refouler de l’université et l’éventuelle clémence du président de l’institution. Rien qu’à Ngazidja, ils sont 801 à n’avoir pas pu s’inscrire à temps. Ils attendent une éventuelle clémence de Dr Bourhane pour continuer l’année en cours. A Mohéli, ils sont 90. Dans l’île de Djumbe Fatima, la plupart se sont languis et ont fini par s’inscrire dans un institut privé. Le cas le plus inquiétant est constaté à l’université de Patsy, à Anjouan. Là-bas, la majorité des étudiants perchés font soit licence 1 soit licence 2. Un cas qui rebiffe certains professeurs. « C’est inadmissible de voir un étudiant de 3ème année rebrousser chemin juste parce qu’il n’a pas pu payer ses frais au temps voulu », s’insurge un responsable de l’université des Comores.

Sur les 116 d’Anjouan, 3 ont payé leurs frais à la Snpsf, le 5 novembre, cinq jours après la date finale. Pourquoi la société de micro-finance a-t-elle accepté l’argent de ces étudiants alors que l’université dit avoir ordonné la fermeture des guichets dès le 31 octobre ? « Quand le vin est tiré, il faut le boire. Ces étudiants doivent recevoir leurs cartes en attendant le sort des autres », estime notre même source. En tout cas, selon certaines informations, le gouvernement compte saisir le président de l’université pour accorder une clémence aux 1007 étudiants livré à leur triste sort. Il faut aussi noter que les frais d’inscription n’est pas l’unique souci de l’Udc. Les problèmes de places aussi se font ressentir. A Patsy, les cours se passent par rotation.

Au lieu de 6 jours par semaine, on fait 4. « Les salles sont suffisamment grandes mais il manque les mobiliers », déplore le responsable. A Mvouni où la plus grande salle a une capacité d’accueil de 300 places, 625 étudiants de première année en droit sont livrés dans une seule boite à sardine. A IFR-Moroni, une salle de 400 places reçoit 700 personnes. C’est dire qu’il a du pain sur la planche, notre cher président Said Bourhane.

Toufé Maecha

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