C’est un nouvel espoir. Encore un, diront certains, au vu des nombreuses tentatives (souvent infructueuses et décevantes) pour éradiquer le mal. Cette fois, les chercheurs espèrent être sur la bonne piste dans la longue route pour mettre au point un vaccin contre le sida. La Provence révèle qu’un protocole mené depuis 2013 auprès de 48 patients a livré des résultats encourageants. Ce vaccin a permis de faire disparaître les cellules infectées du corps d’une dizaine de volontaires qui étaient porteurs du virus. Une avancée qui permet au quotidien de titrer en une « Un espoir fou ».
Sous la conduite du docteur Isabelle Ravaux à l’hôpital de la Conception de Marseille et d’Erwann Loret, biologiste au CNRS, trois doses ont été injectées sur des patients volontaires. Ces 48 personnes ont donc arrêté leur trithérapie. « Le résultat le plus remarquable est que les cellules infectées par le VIH ne sont plus détectables chez une dizaine de patients. Et ce, depuis deux ans, ce qui est tout à fait exceptionnel, détaille Erwann Loret à nos confrères de La Provence. Si des épisodes de ce type sont observés parfois chez des patients, cela ne s’était encore jamais produit sur une telle durée. » Le vaccin aurait donc eu un effet et diminué le nombre de cellules infectées par le virus.
Le médecin explique que chez deux patients le taux d’anticorps a chuté, car leur système immunitaire ne voyait plus les cellules infectées. On appelle ce phénomène la rétroconversion. Un signe très encourageant. « Nous allons, avec l’Agence du médicament, proposer à ces deux patients qui ont repris la trithérapie d’arrêter leur traitement, sous suivi médical. Si, après trois mois, les cellules infectées sont toujours indétectables, on pourra alors parler de guérison fonctionnelle », signale-t-il. Et il faudra attendre deux ans pour les considérer comme guéris définitivement. Et transformer ainsi, et pour de bon, l’espoir en réalité.
Lepoint.fr
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