Les stations d’observation de l’activité du volcan Karthala sont de plus et plus vandalisées. Une remarque faite par Arnaud Lemarchand directeur technique des observations volcaniques de l’institut de physique du globe de Paris, en mission depuis plus d’une semaine à Moro
A l’entendre, les vandales doivent comprendre que non seulement ces stations sont « une contribution des partenaires pour les comoriens, mais c’est aussi des efforts physiques. Escalader le sommet demande des efforts conséquents. Charger sur le dos des batteries pour monter, est encore plus dure », s’est-il exclamé.
Arnaud Lemarchand pense baliser ces appareils à l’aide d’un géo-localisateur Gps pour parer à des tels actes. « Un GPS qui permettra de suivre le ou les voleurs », a-t-il fait savoir. Mais un système comme celui-là « coûte cher », a-t-il clamé. Selon lui, il est très difficile de « mettre un gardien à chaque station » comme ils le font à Djibouti par l’éloignement des localités et lesdites stations. Pour lui, la sensibilisation reste primordiale à condition qu’elle soit continuelle.
Une idée antérieurement « mise en application par le CNDRS et le COSEP » répond Moussa Moigni Ali apprenti volcanologue de la place. Les responsables de l’observatoire du volcan Karthala pensent réfléchir sur une série de modalités de sensibilisation. Par des simulations d’une éruption, mais aussi par des journées portes ouvertes des écoliers.
Plus de quatre stations d’observations entourent le mont Karthala. Une station sommitale sur la caldeira la plus vandalisée. D’autres à basse altitude dans le village de Nkourani au Sud de Ngazidja, « village exemplaire », se réjouit Arnaud Lemarchand, une station à Nyumbadju, une autre dans la région de Washili et le village de Ntsoralé et enfin celle de Bahani.
C’est depuis 1986 que le réseau de surveillance des activités du volcan est installé, grâce à une convention tripartie entre Moroni, Saint Denis et Paris.
Maoulida Mbaé (HZK-Presse)
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