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Vers la création d’une agence nationale du numérique

Après une journée de travail, les participants ont résolument adopté une feuille de route de cinq ans destinée à mettre le pays sur les rails dans l’économie numérique. La cérémonie de clôture a été présidée par le ministre des Tics, Abdallah Saïd Sarouma.

Avant le mot de la clôture prononcée par le ministre des technologies, Abdallah Saïd Sarouma, le directeur des tics, Ali Mohamed, a dévoilé les principales recommandations issues des travaux. Cette feuille de route couvrira une période de 5 ans, de 2019 à 2024. Sur le volet des infrastructures, il est demandé aux acteurs de mettre les bouchées pour acheminer la fibre optique vers les usagers. Le numérique sera intégrée dès le secondaire. Au niveau de l’enseignement supérieur, quatre filières de formation spécialisées au numérique. L’idée d’élaborer un programme de formations continues dédiées aux agents a été retenue. Une agence nationale pour le développement des tics verra le jour. Pour ce qui est du cadre réglementaire, l’adoption de la loi sur les transactions électroniques, la protection des données personnelles et la cyber-sécurité sont insérées dans la liste. Tout comme la signature des décrets d’application des lois régissant le secteur numérique.
L’économie numérique désigne le réseau mondial des activités économiques et sociales activées par des plateformes comme les réseaux internet, mobile, ou encore le capteur y compris le commerce électronique. Elle concerne presque tous les secteurs, notamment agriculture, transport, santé, les banques, le tourisme, l’automobile pour ne citer que ceux-là. Ses enjeux sont nombreux. Les entreprises sont les premières à en tirer profit.

Lutter contre le chômage

L’économie numérique favorise le développement rapide de l’e-commerce, autrement appelé commerce en ligne. Aux Comores, par exemple, les Tics pourraient contribuer à la modernisation de l’administration, les entreprises en offrant aux citoyens une nouvelle forme de société. Le pays serait mis à niveau surtout dans les infrastructures à en croire l’exposition de Youssouf Abdoul-Madjid, ingénieur en réseaux de Comores Telecom. Déjà, le mobile money a fait son entrée. La maison comorienne des transferts et valeurs (Mcvt) a lancé depuis presque six mois, son produit Wari. Certains abonnés arrivent à payer dans les restaurants de la place à partir de leurs téléphones. La population se familiariserait avec les possibilités que réservent les technologies numériques avec autant de résultats. Mais pour y arriver, plusieurs conditions sont à réunir. Avant d’arriver sur la mise en œuvre de la stratégie numérique issue de la politique nationale du développement des tics, il faut réorganiser la formation.
Le directeur de l’institut universitaire de technologie, Ahmed Bacar, a proposé l’enseignement du numérique dès le primaire et le secondaire. «Il faut renforcer la formation supérieure. Comment comprendre que notre département génie informatique, principal numérique dans le pays accueille 30 étudiants par an. L’intégration de nouvelles filières telles que la cyber-sécurité, la gestion des grandes bases de données, le développement des applications constitue une étape importante si l’on veut entrer dans cette ère», a-t-il plaidé. Le président de l’association comorienne des tics (Actic), Hamidou Mhoma, pense que l’université des Comores ne peut pas continuer à former des géographes, des juristes pour grossir les rangs des chômeurs.
Ce dernier reste convaincu que la 3 et 4G disponibles dans le pays peuvent contribuer à la réduction du chômage qui frappe de plein fouet l’ensemble des îles. Le directeur de Graphica imprimerie reste convaincu que la mise en place d’un fonds de soutien destiné aux jeunes promoteurs, inciterait à tous les talents locaux à briser le plafond de verre.

Abdou Moustoifa / Alwatwan

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