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Victoire de la démocratie comorienne

Ulindra uhodza! C’est avec un ouf de soulagement que les Comoriens ont accueilli l’annonce par la Cour Constitutionnelle des résultats définitifs des élections. C’est la fin d’un long faux suspens. Comme nous l’avons prévu, Azali et Salami ont remporté cette énième manche des présidentielles, le miracle n’a donc pas eut lieu pour Mamadou et Anissi. Tous les candidats du pouvoir, y compris La femme du président, ont été décimé à la régulière dans les urnes. Cette victoire des opposants sur le régime en place, est la preuve la plus éloquente que nous devenons une démocratie véritable.

Si ces élections constituaient un test grandeur nature sur la fiabilité de la République comorienne, on peut se féliciter d’être sur la bonne voie. Contrairement aux apparences, les derniers événements rassurent sur la solidité, la maturité et la complémentarité de nos institutions. Si la CENI reste le membre malade de notre république, la Cour Constitutionnelle et l’armée ont, quant à elles, rectifié le tir et pallié les défaillances de cette commission. Nous avons donc des contre-pouvoirs efficaces qui se surveillent les uns les autres.

Lorsque le président de la CENI a refusé de publier les résultats provisoires du deuxième tour dans les temps qui lui sont impartis par le code électoral, le chef d’état-major s’est personnellement déplacé pour faire respecter la loi. Sans cette intervention, le processus électoral risquait de se retrouver dans un no man’s land juridique.

La décision de la Cour constitutionnelle de permettre la reprise du vote dans les 13 bureaux n’ayant pas pus le faire, a contribué à renforcer la légitimité du président élu et à mettre fin à toute possibilité de contestation.

Nous avons su sortir la tête haute, de toutes ces tensions politiques en suivant à la lettre notre code électoral. C’est une prouesse. Notre République dispose donc des mécanismes internes capables de résoudre les imbroglios politiques même les plus complexes.

Le 26 mai 2016, pour la troisième fois consécutive, notre pays assistera à une passation de pouvoir pacifique. Nous pouvons être fiers de cet enracinement démocratique, prouvant ainsi au monde que islam et démocratie ne sont pas incompatibles et que l’Afrique n’est pas synonyme de dictature.
Le temps nous a semblé bien long, pourtant aucun délai prévu par nos lois n’a été dépassé, mais c’est bien connu ulindra uhodza.

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