Au bout de la 24ème journée, quatre équipes occupent la première place du classement du championnat à égalité parfaite, même nombre de points, même nombre de victoires, même nombre de matchs nuls et même nombre de défaites. (Et pourtant, c’est là que le football nous donne une bonne leçon de démocratie). En effet, ni ce matin, ni hier, ni les années passées, jamais on a entendu le président ou le manager d’une de ces quatre équipes venir avant les autres devant les médias s’autoproclamer « CHAMPION ». Aucun de ces présidents ou managers n’est venu devant les médias lire une déclaration de « Monsieur le président de l’équipe championne du championnat ».
Aucun de ces quatre responsables de ces clubs n’a dit « Selon les chiffres en ma possession, ma victoire est éclatante ». Aucun de ces présidents ne pouvait et ne peut le faire parce qu’en football les règles sont claires et transparentes. Tu ne peux pas venir à la télévision et dire « C’est moi qui ai gagné le match par 3-0 ». Alors que les 158 645 spectateurs qui étaient dans le stade, les 121 479 qui regardaient le match et les 20 882 qui écoutaient la radio ont tous su que tu as perdu ou ont tous su que tu as gagné. Tu ne peux dire « puisqu’on a les mêmes nombres de points, de victoires, matchs nuls et défaites, j’ai décidé que c’est moi le champion ».
Tu ne peux pas dire ça puisqu’il y a la différence de buts générale et particulière. Le nombre de buts marqués et encaissés à domicile et à l’extérieur… Tous les critères qui sont là pour départager les candidats arrivés ex æquo. En football, y a pas de coup de force, pas de coup d’État électoral, rien de tout ça. On a les résultats et puis c’est tout ! Aux élections présidentielles, tu fais pareille et tu attends les résultats et puis c’est tout ! IL NE FAUT PAS NOUS FATIGUER !
Nazir Nazi
Rfi
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