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Vote de la diaspora : Certains partis expriment des réticences

PRESIDENTIELLES. Pour Ali Mhadji,  député de la Crc (Convention pour le renouveau des Comores), personne ne remet en cause la participation des Comoriens de France à la présidentielle de 2016, il croit savoir, cependant, que les conditions ne sont pas réunies pour organiser un tel vote.

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A cinq mois de l’élection présidentielle, le vote de la diaspora comorienne installée en France continue de nourrir la controverse au sein de la classe politique comorienne. Certains partis demandent ouvertement le report de ce vote à une élection ultérieure, le temps de bien organiser le processus. Si Mohamed Bacar Dossard, député de Juwa à l’Assemblée nationale, estime qu’il est normal que les Comoriens résidant à l’extérieur puissent participer aux élections présidentielles de 2016, encore demande-t-il qu’il y ait de la transparence sur les préparatifs en cours, notamment sur le recensement, l’élaboration des cartes électorales et des listes, etc.

«Ce sont des questions importantes auxquelles le gouvernement doit accepter d’associer la Ceni, le comité de suivi, la société civile et les partis politiques pour que tout le monde soit convaincu que tout se passe dans la transparence totale», a-t-il poursuivi. Pour lui, pas question de revenir sur le principe du vote de la diaspora, mais il est nécessaire, dit-il, d’en revoir  les modalités. «Pour le moment, il n’y a pas assez de transparence pour qu’on puisse évaluer ; et c’est là où réside le problème», lance le parlementaire.

Pour Ali Mhadji, député de la Crc (Convention pour le renouveau des Comores), personne ne remet en cause la participation des Comoriens de France à la présidentielle de 2016 (‘‘ils contribuent fortement au développement du pays pour qu’on les en exclue’’, dit-il), il croit savoir, cependant, que les conditions ne sont pas réunies pour organiser un tel vote. Il cite notamment la question du recensement, des listes, etc.

«Le même processus qui s’opère aux Comores doit aussi se faire en France. Ensuite, la diaspora doit pouvoir voter dans les  représentations diplomatiques des Comores à l’extérieur. Et puis pourquoi la seule diaspora de France? Nous souhaiterions que celles de Madagascar, Sénégal, Canada et ailleurs puissent également voter aussi, autrement elles se sentiront discriminées», dit-il.

Ali Mhadji demande, par ailleurs, que les listes des Comoriens résidant en France et disposant de la carte d’identité ne soient pas considérés comme une liste électorale fiable car on y trouve même des mineurs. «En ce qui concerne le processus lui-même, qui seront les assesseurs ? Est-ce que les partis vont envoyer des représentants  dans les bureaux de vote ?

Telles sont les questions que les partis se posent. Nous sommes en démocratie et tout le monde doit être satisfait des conditions d’organisation du vote de la diaspora», a-t-il affirmé, estimant qu’il vaudrait mieux prendre le temps qu’il faut pour bien se préparer.

Même son de cloche chez Abdallah Mohamed Moussa, député du Rdc (Rassemblement démocratique des Comores), qui dit être viscéralement contre le vote de la diaspora. «La diaspora va voter seulement au deuxième tour et seulement la diaspora de France. Je pense que c’est toute la diaspora qui devrait voter» dit-il.

Abouhariat Said Abdallah / Alwatwan

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