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«Affaire» Rdc : Le torchon brûle «entre le parti et son secrétaire général»

Par Mohamed Youssouf

Le parti Rassemblement démocratique des Comores (Rdc), de l’ancien gouverneur de l’île autonome de Ngazidja, traverse des zones de turbulences. Des tumultes qui ont fini par atterrir à la Justice avec en toile de fond, un problème de leadership (Lire note édition d’hier).L’ancien député du parti et actuel secrétaire général, Djaé Ahamada Chanif, accuse ses (anciens ?) compagnons de vouloir «l’écarter de la gestion du parti». Ce dernier a fini par saisir la justice pour, dit-il, «trouver une issue» à cet imbroglio qui l’oppose à certains ténors du parti.

Dans une conférence de presse tenue lundi au restaurant le Select et en présence de certains cadres dont l’ancien gouverneur Mouigni Baraka, les avocats du Rdc s’estiment surpris par la convocation (avant-hier, Ndrl) de Mouigni Baraka, Mohamed Soulé, Raoul Delapeyre et Oumouri Mmadi Hassani, devant le président du tribunal de première instance de Moroni.

«Une jurisprudence existe pour ce genre d’affaire notamment le Fnj et la Crc, mais les cadres de ces partis n’ont pas eu droit à ce genre de convocation qui porte sur une simple requête. S’agissant d’une simple convocation puisqu’il n’y a pas eu une assignation, nous avons demandé à nos clients de ne pas se présenter au tribunal puisqu’ils n’en ont pas l’obligation», devait affirmer l’avocat de l’ancien gouverneur, Me Mchinda Abdallah.

Nous ne répondront à Aucune convocation si…

Ce dernier rappelle que cette affaire concerne un différend qui dure depuis longtemps entre le parti et Djaé Ahamada Chanfi. En effet, ce dernier voulait se présenter aux élections des gouverneurs alors que le parti en avait un autre candidat. S’agissant du conflit, le président du tribunal de première instance ne serait pas compétent. Les avocats ont, toutefois, tenu à nier les rumeurs selon lesquelles, on leur aurait empêché de suivre le dossier au palais de justice.

«Le président du tribunal a pris acte de l’absence de nos clients et soutient qu’il va en tirer les conséquences. Si les choses restent en l’état actuel, nos clients ne répondront à aucune convocation», ont-il tenu à affirmer.
Pour le plaignant, Mougni Baraka continuerait de tirer les ficelles contrairement à ce qu’affirme son avocat. «Qui a décidé individuellement sur les trois vice-présidents pour les élections présidentielles? Qui a imposé la candidature de Youssouf Mmadi pour les élections des gouverneurs? Qui a permis à Oumouri Mmadi Hassani de pouvoir convoquer le conseil national du parti alors qu’il n’en a pas autorité?», interroge-t-il.

«Dès la fin des élections législatives, Oumouri et Mohamed Soulé ont exigé ma démission parce que, disent-ils, je ne pouvais pas m’attaquer à l’ancien président Ikililou Dhoinine. Voilà le point de départ de ce conflit.

«Balayer devant sa case…»

Étant seul détenteur de la signature devant être apposée sur toutes les cartes d’adhésion, je peux affirmer qu’Oumouri Mmadi Hassani ne détient même pas sa carte par conséquent il est considéré comme étant un simple sympathisant. Il n’avait donc pas l’autorité de réunir le conseil national pour mettre fin à la mission du bureau en place. J’en conclus que si deux équipes devaient s’opposer et que l’une d’elles s’est abstenue, la victoire en revient à celle qui s’est présentée sur le terrain», a fini par conclure l’ancien député Djaé Ahamada Chanfi.

Pour la commission représentée par Abbas Mhadjou, «chargée de gérer le parti jusqu’au nouvel congrès» prévu pour le mois de novembre, si Djaé Ahamada Chanfi parle d’adhésion, «nous tenons à faire savoir que nous cotisons chaque mois et pourtant il ne s’est jamais acquitté de sa part.

S’il s’affaire pour déstabiliser le parti, il n’y arrivera pas parce que le Rdc fait partie des trois formations politiques reconnues pour exister à partir de 2017. Il n’a pas manifesté une volonté de quitter le parti et nous ne l’avons pas expulsé et pourtant l’article 17 de notre règlement intérieur nous le permettrait».

À en croire cette commission, la mise en place de cette «structure de transition» est venue après le refus du premier secrétaire de réunir le conseil national. «Comme stipulent les règles de notre parti, le tiers du bureau politique peut réunir le conseil national et c’est cette procédure qui a permis de mettre en place la commission», a conclu Abbas Mhadjou.

Alwatwan

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