Le général
Kandani, le 27/04/10
N° 10- 268 / EM
A
Monsieur le chef du cabinet militaire
Je vous écris pour vous informer également que je suis bien au courant des grotesques faisceaux de mensonges que vous montez avec ces diverses structures (Dndpe, Dnst et Gshp) dans le but clair et évident de salir ma personne. Je citerai au passage cette histoire de véhicule de l’ambassade de France prétendument garé dans la cour de mon logement. La demande d’enquête officielle que j’ai envoyée au Directeur de cabinet chargé de la Défense n’a pas été prise en considération. Ce dernier privilégie les racontars et renseignements sans fondement plutôt que des investigations claires qui établiraient les responsabilités de tout un chacun ; Le “renseignement” donné il y a quelques semaines selon lequel on m’aurait vu m’arrêter sur la route de M’de pour recevoir un courrier de messieurs Mliva et Saïd Ali Kemal de l’opposition ; Un autre “renseignement” selon lequel on m’aurait vu un dimanche aller au logement du lieutenant Nassufoudine Ahamada au quartier Oasis pour y organiser une réunion avec des militaires. La liste est longue.
Je ne parle même pas de cette accusation de coup d’Etat que vous avez instrumentalisée pour salir la réputation de ceux que vous ne voyez pas d’un bon oeil : moi-même, le lieutenant- colonel Normal Mzé, le lieutenant-colonel Djamaladiny Moissuli, le lieutenant-colonel Youssouf Idjihadi, etc. Dans ce cadre, des noms de militaires “indésirables” figurent dans des calepins d’autorités politiques pour des buts obscurs. Cela crée une ambiance invivable. J’espère que vous êtes conscient des sanctions pénales et statutaires que vous encourez, vous et ceux que vous entraînez dans cette aventure, en organisant illégalement de tels actes et activités, c’est à dire en dehors de la justice.
J’espère que vous êtes également conscient des conséquences graves qui peuvent découler du fait de monter des Anjouanais contre des Grand-comoriens. Il est extrêmement choquant et décevant de constater que c’est le chef du cabinet militaire qui fait organiser de tels montages ; celui-là même auquel revient, selon les textes en vigueur , la responsabilité de contrôler et faire respecter les lois et règlements. Je vous attends de pied ferme avec ces hommes prétendument à votre solde que vous préparez pour m’éliminer.
Copies : son excellence, Monsieur le président de l’Union des Comores,
Monsieur le Directeur de cabinet du président de l’Union, chargé de la Défense,
Le chef d’état-major adjoint,
Les commandants de formation,
Le procureur de la République.
Le 27 avril 2010
Salimou Mohamed Amiri
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