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Aid-El-kabir : Le grand Mufti appelle au strict respect des gestes barrières

Le mufti de la République a appelé mardi à un strict respect des gestes barrière à l’occasion de la fête de l’Aïd-el-kabir, prévue vendredi. Cet appel va de pair avec celui des autorités sanitaires qui insistent, elle aussi, sur ces gestes de protection contre la Covid-19.

Dans un entretien accordé au quotidien Al-watwan hier, mercredi 29 juillet, le grand mufti, Aboubacar Saïd Abdillah Djamalilail, fait un rappel des «mesures de vigilance et de protection» à l’approche de cette fête, notamment le respect du port obligatoire du masque et la distanciation physique dans les prières collectives. Il recommande de «se laver les mains régulièrement» et «éviter les embrassades et les poignées de mains».

Evoquant «une période de rassemblements à haut risque», le Dar-Iftaa appelle par ailleurs «les personnes vulnérables à se protéger davantage et à ne pas se rendre aux rassemblements». Il demande aux mosquées ne pouvant faire respecter les mesures barrière de «ne pas organiser les prières collectives de l’Aïd-el-kabir et du vendredi». Les mosquées sont invitées à observer les espaces pour éviter que les fidèles ne se croisent et ces derniers sont priés d’apporter leurs tapis individuels de prière et d’effectuer leurs ablutions à leurs domiciles. La fête de l’Aïd-el-kabir aura lieu ce vendredi, jour de la prière collective hebdomadaire. Les ulémas appellent ainsi à «rendre brefs les deux rassemblements».

Pour rappel, l’Aïd el-Adha (fête du sacrifice) ou Aïd el-Kébir (grande fête) est l’une des deux grandes fêtes musulmanes avec l’Aïd el-Fitr (rupture du jeûne). Elle prévoit le sacrifice d’une bête de troupeau, un mouton généralement, à partager avec ses proches et des pauvres, en mémoire de la soumission à Allah, pour rendre hommage au prophète Ibrahim qui était appelé à offrir son fils en guise de sacrifice, lequel fut substitué in extremis à un mouton.

Le grand mufti a saisi l’occasion pour expliquer l’importance de la journée d’Arafat. Il s’agit selon lui d’une journée sacrée. C’est à l’en croire, le jour où a été révélé le dernier verset du saint-Coran. Ce jour coïncide avec le 9e jour de Dhoul-hadj, douzième mois du calendrier musulman, soit ce jeudi, aujourd’hui. Il est recommandé de jeûner ce jour (tradition prophétique fortement conseillée) en vue d’obtenir l’expiation des péchés de l’année antérieure et de l’année à venir. «Celui qui jeûne le jour d’Arafat, il lui est pardonné le péché de deux années de suite», disait le prophète.

En cette journée d’Arafat, les pèlerins se dirigent, à partir de Mina, vers une colline voisine appelée mont Arafat, sur lequel Muhammad prononça son fameux message (hutbatou-lwadaa), dans sa dernière année de vie.

Abdallah Said Ali/ Alwatwan

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