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Au menu du voyage du président Azali à Conakry : Récit d’une rencontre avec la presse Guinéenne

Se référant à une vidéo publiée par la presse guinéenne, le Président Azali est allé à Conakry pour rencontrer le président de l’Union africaine Alpha Condé et lui expliquer le pourquoi du report des assises nationales, demander l’accompagnement et la venue des personnalités techniques de hauts niveaux pour assister à la session d’ouverture et à la clôture des assises nationales du 5 au 12 février 2018 à Moroni.
Aussi à Conakry, le président Azali a évoqué dans son point de presse, les relations anciennes entre la Guinée et les Comores et il a préconisé une reforme pour l’Union africaine.

Le but du voyage d’Azali en Guinée

À l’Aéroport International de Conakry-Gbéssia, il a été accueilli à sa descente d’avion par le président Alpha Condé, le Président de l’Assemblée Nationale, le Premier Ministre et l’ensemble des membres de son gouvernement, les représentants des institutions du pays, les Chefs des Missions Diplomatiques et les Représentants des Organisations Internationales en Guinée (selon un communiqué de la présidence guinéenne).
Par courtoisie, le président comorien est arrivé à Conakry pour dire au président guinéen Alpha Condé, aussi président en exercice de l’Union Africaine, le pourquoi les assises nationales ont été reportées « La relation qui existe entre lui (le président Alpha Condé) et moi, sa personnalité et son rôle à l’Union africaine mérite que je fasse un déplacement. Donc, je suis venu spécialement pour ça aujourd’hui. Pour lui parler de ce report (les assises, Ndlr) et lui dire pourquoi on a reporté. Et puis, avoir toujours son accompagnement parce qu’il a décidé de nous accompagner » reporte un journaliste du quotidien Guineematin.com

Relations anciennes entre la Guinée et les Comores,

Le Président Azali a informé, sinon rappelé à la presse Guinéenne, que les relations entre la Guinée et les Comores, c’est une Histoire ancienne, qu’on a besoin d’en parler et de consolider. Dans cette histoire ancienne, on peut constater qu’après le Maroc, le pays qui a accueilli le plus grand nombre d’étudiants comoriens, c’est la Guinée. Cela prouve que la Guinée est un pays avec lequel on a des relations anciennes et solides que nous devons consolider, pour l’intérêt de nos deux pays, mais aussi pour l’intérêt de l’Afrique. Rajoute Azali avant de finir en disant « cet accueil est une surprise, mais venant du président Alpha Condé, je devais m’attendre. Vous savez ! Lui, (le président Alpha Condé), c’est votre président ; mais, c’est mon grand-frère. Si je suis venu voir ce grand-frère avec sa sagesse, c’est aussi parce qu’il préside l’Union africaine. » Azali aux journalistes de la presse guinéenne

Autre sujet évoqué : Une reforme de l’Union Africaine

Dans son point de presse à Conakry, Azali préconise une reforme de l’Union Africaine. Pour lui : l’Union africaine aurait besoin de renouveler le mandat du président Alpha Condé, mais ce dernier a refusé. Il a refusé car il est très difficile d’être chef d’Etat en exercice, et occuper la fonction de président de l’Union Africaine « Heureusement le président Alpha Condé a cette capacité […] On doit changer les structures de l’Union africaine parce que quand on a un chef d’Etat en exercice comme président de l’Union africaine, il faut avoir un très bon Premier ministre, pour pouvoir s’occupe pleinement de l’Afrique », à en croire le chef de l’Etat comorien, cela est pratiquement impossible aux Comores où, le chef de l’Etat est aussi chef du Gouvernement.

Hamadi Abdou

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1 commentaire sur Au menu du voyage du président Azali à Conakry : Récit d’une rencontre avec la presse Guinéenne

  1. La vérité éclatera un jour.
    Un chef d’État a des droits mais aussi des obligations.ces droits et devoirs sont fondamentaux pour tout citoyen notamment ceux qui nous gouvernent. Cependant, chacun dispose le droit de sa vie privée et le devoir de dire la vérité. À mon avis, un chef d’État doit à la vérité aux citoyens. Est-il légitime qu’un président dissimule son état de santé à ses citoyens ?
    D’abord, un président est un citoyen à la fois spécial mais aussi ordinaire. Il est en effet, spécial dans la mesure où il doit tout faire pour préserver la stabilité du pays. S’il constate qu’il est dans une situation qui pourrait l’empêcher d’assurer le fonctionnement normal des institutions, il est de son devoir de faire en sorte que le pays ne sombre pas dans une guerre de chefs. Par ailleurs, si les informations auxquelles circulent dans les médias et les réseaux sociaux étaient avérées, les comores pourraient se basculer dans une crise politique majeure. De ce fait, l’histoire pourrait se reproduire au même titre que lors de la disparition brutale de l’ancien président TAKI. Ce scénario est plus que plausible. D’autant plus que beaucoup des Comoriens affirment que leur président va mal. Il faut dire qu’en coulisse les autorités se préparent en cas d’absence définitive du président comorien. Il est donc, possible qu’une guerre oppose trois protagonistes : d’abord le parti au pouvoir auquel cherchera à tout prix à conserver le pouvoir. Ces militants du CRC feront tout pour garder les règnes. Ensuite, le vice-président, Djanffar, qui selon la légalité doit finir ou conserver le mandat jusqu’à terme. Celui ci, ne verra pas en bon œil une partie des militants CRC gouverner avec lui. Et enfin, le risque de voir une faction de l’armée s’interposer pour prendre le pouvoir.

    Le devoir donc d’un responsable est de préparer une transition douce.
    En revanche, chacun de nous a un devoir envers ses concitoyens.on leur doit la vérité. Il vrai que rare sont les chefs d’État qui dévoilent leur bulletin de santé. Mais, ce temps est censé être révolu. Et la santé des présidents ne doivent être un sujet tabou. Car, le peuple a besoin d’une vérité sur la santé de leur président. Certains calculs personnels ne doivent pas Primer sur l’intérêt suprême de la nation.

    Bref, avec les assises, la santé du président et les détournements massifs des deniers publics tout cela mène le pays dans une zone d’incertitude. D’ici 2021, les Comores pourraient connaître une crise politique majeure. En revanche, un Petit changement d’orientation politique devrait émerger. Mais comment ? C’est l’inconnu.

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