Le gouvernement comorien et le collectif des importateurs des produits carnés se sont mis d’accord sur la fixation des prix des ailes de poulet, de cuisse et de la viande. Le prix du poulet au détail varie entre 900 FC et 1000 FC le KG, le prix de la cuisse est fixé à 1000 FC et la viande à 1650 FC.
Après le bras de fer qui opposait les importateurs des produits carnés et le gouvernement, un terrain d’attente a été trouvé jeudi dernier. Un arrêté portant fixation des produits carnés a été co-signé par le vice-président en charge de l’économie et du ministre des finances. Désormais depuis hier vendredi, le citoyen peut acheter son kilo de poulet à 900 FC ou 1000 FC selon la qualité. Le prix de la cuisse au détail est fixé à 1000 FC et le prix de la viande Triming est fixé à 1650 FC. « Le gouvernement a montré un signe d’espoir du développement économique du pays par la signature de cet arrêté », déclare Mohamed Abdallah Halifa, le patron des établissements Hassoil.
Si le gouvernement persiste dans ces mesures de baisse de prix visés par l’arrêté, les importateurs ont demandé en retour une contrepartie. Et cette fois, le gouvernement est prêt pour accompagner les importateurs en supportant 1.300.000 FC de pertes sur chaque conteneur.
« Au mois de ramadan, nous avions fait un grand sacrifice en respectant l’arrêté du gouvernement sans demander aucune contrepartie. Dans cette période, pour chaque conteneur d’ailes et de cuisse, la perte était estimée à 5.200.000 FC. Avec ces nouvelles mesures, nous perdons toujours mais on se sacrifie pour notre peuple pour une vie meilleure », poursuit-il, avant d’ajouter que « par ces nouvelles mesures, le comorien peut faire son choix en achetant ce qu’il veut et selon ses moyens ».
Les importateurs demandent à l’avenir de multiplier ces rencontre afin de développer le pays mais surtout en respectant les lois en vigueur. « Le secteur privé contribue aujourd’hui à 80% au budget de l’Etat », précise Mohamed Abdallah Halifa.
Pour la survie des importateurs des produits carnés, ils demandent la mise en place des mesures globales et pérennes qui permettraient de baisser les prix sans interventionnisme de l’Etat qui pourrait nuire à l’image du pays et faire fuir les investisseurs potentiels et éliminer les nationaux.
Selon eux, il s’agit d’améliorer toutes les infrastructures stratégiques telles que le port et l’aéroport pour avoir un taux de fréquentation élevé et un fret comparatif par rapport aux pays de la région, des tarifs de manutention proches pour ne pas dire équivalents des autres ports de la région, la baisse des taux d’intérêt bancaires etc. « Si aujourd’hui, nous arrivons à avoir une facilité dans ces choses là, les prix baisseront sans qu’on le sache », avance à son tour Mohamed Keldi, le patron de Maison Keldi. Ce dernier insiste beaucoup sur le respect de la loi du marché. De son côté, le MODEC a salué la sagesse du gouvernement dans les négociations. Le ministère de l’intérieur est appelé à veiller au respect des ces prix.
Mohamed Youssouf / LGDC
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