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Comores:Un homme retrouvé en pleine forêt à Mwali après 3 ans de disparition

Fomboni, mercredi 08 Août 2012 (HZK-Presse) – Un homme d’une quarantaine d’années est retrouvé vivant en pleine forêt à Mdavoulé entre Djando et Ndremeani (Mohéli) après trois ans et six mois de disparition. Sa femme et ses enfants à Siry Ziroudani avaient perdu espoir de le revoir un jour.

Il est connu sous le nom de Bo Hassa d’origine grande-comorienne et natif de Sima ya Mbadjini. A siry Ziroudani où il vivait depuis longtemps, il était porté disparu. Mais pour Hassane (Bo Hassa), il était guidé par des esprits malveillants. Un jour, il n’est pas revenu à la maison, tous les villageois étaient mobilisés à sa recherche mais sans résultat. Durant trois ans et demi, Bo Hassa n’a donné aucun signe de vie jusqu’au jour où des jeunes du village ont retrouvé en pleine forêt des traces de barbe et cheveux coupés et une petite case qui ne dépasse pas un mètre de hauteur mais sans lui.

C’est ainsi que sa femme a demandé à Andjila, un ancien militaire à la retraite qui maitrise bien la forêt mohélienne de partir à sa recherche. Une véritable chasse à l’homme à commencé. Armé d’un fusil de chasse, Andjila et Charkane Dayadji (Sokosso) son compagnon de forêt ont pu déloger ce fugitif de 43 ans, après 4h de marche seulement.

« Nous cherchions sur les abords des rivières forestières car, un homme ne peut pas rester en vie pendant longtemps sans boire » explique Andjila. « J’ai donné l’ordre à Sokosso d’éteindre le portable et d’avoir la bouche cousu durant toute les recherches » précise-t-il. Deux autres petites cases, selon Andjila, semblables à la première ont été retrouvées dans un bassin versant. Et pour y accéder il a fallut marcher à quatre pattes mais encore une fois sans Bohassa « seulement il y a des traces de vie très récentes » poursuit le chasseur.

« C’est lorsque je remontais d’un flanc d’eau qui se trouve à deux mètres du niveau du sol que j’ai vu notre homme le visage recouvert de poils, le corps presque nu, un couteau et une jerricane à la main » raconte notre héros. Hassane voulait rapidement disparaître mais le coup de feu d’Andjila ne lui a pas laissé le choix, il s’est laissé ligoter puis emmené au village. « Il ne cessa de me demander des excuses. Je lui ai demandé de me montre là où il habite et il me montra la quatrième case identique aux trois premières et tous les quatre à coté d’un grand arbre.

C’est au cours du chemin de retour, explique Andjila, que Hassane raconte sa mésaventure. Dans la journée Hassane restait sur l’arbre où il avait bien aménagé un endroit pour bien s’assoir. Sur cet arbre il voyait bien toute la zone. Il voyait des gens et quand ces derniers allument un feu, Hassane descendait après, pour aller ramasser les restes à manger s’il y en a, mais surtout ramener du feu et des bananes vertes s’il y en trouve. Il avait pu se procurer une marmite qu’il a trouvée au bungalow de Dremeani (près de Nioumachoi). Pendant la nuit Hassane descendait de l’arbre géant pour se glisser dans cette petite case. Durant les dernières intempéries Hassane s’était réfugié dans une grotte jusqu’à ce que des abeilles le pourchassent.

Interrogé par HZK-presse /La gazette, Hassane n’aime pas trop parler de cela car c’est trop triste pour lui et ce n’est pas de sa propre volonté. « Je n’ai jamais été malade pendant tout ce temps » nous a finalement répondu Hassane dans son champs près du village.

Mouayad Salim

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