Aux Comores, le porte-parole du gouvernement a tenu une conférence de presse pour rappeler les priorités de l’Etat qui souhaite absolument respecter le calendrier électoral déjà établi. En mai 2016, le nouveau président de l’Union des Comores devrait être en fonction. La polémique prend de l’ampleur quant aux éventuels candidats. Le système dit « de la tournante » a une fois de plus été évoqué par le porte-parole.
Houmed Msaïdié, le ministre de l’Intérieur et porte-parole du gouvernement, a rappelé que le président Ikililou Dhoinine tenait à la bonne marche de l’élection présidentielle de 2016. C’est l’opposition qui a relancé le débat en appelant à des assises nationales afin de dresser un bilan et d’évoquer les dysfonctionnements de la machine du pouvoir actuel.
La position du gouvernement est claire : chacun est libre d’apporter des critiques lors de sa campagne présidentielle, mais rien ne saurait retarder les élections. Quant au respect de la tournante – procédé qui consiste à élire comme président tour à tour un natif de chaque île de l’archipel – là encore, le message est limpide : à l’issue des primaires, le candidat présidentiable soumis à l’ensemble des électeurs comoriens ne peut qu’être natif de la Grande Comore.
Le précédent chef de l’Etat Ahmed Abdallah Sambi s’est publiquement déclaré candidat, bien qu’originaire d’Anjouan. Le gouvernement dit vouloir laisser la Cour constitutionnelle trancher la question, pour lui sans équivoque, mais enjoint le président Sambi à se déclarer rapidement pour éviter tout trouble à l’ordre public pouvant entacher les campagnes présidentielles.
Par RFI
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