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Crise postélectorale : Le CNT met en cause le « professionnalisme » des institutions en charge des

Après la proclamation des résultats définitifs du scrutin du Président de l’Union des Comores et des Gouverneurs des iles du 24 mars dernier, le Conseil National de Transition (CNT) exprime son regret que les institutions compétentes (CENI et Cour Suprême) ont validé le processus. Ainsi, il se dit prêt à participer au dialogue initié par l’Union Africaine, tout en appelant l’organisation continentale à intervenir pour préserver la paix et la stabilité dans l’archipel.

« Cette annonce, faite malgré les fortes réserves exprimées sur le scrutin du 24 mars et confirmées par les principales missions d’observation nationales et internationales, vient confirmer les sérieux doutes que nourrissaient les candidats sur l’impartialité du juge électoral », lit-on dans un communiqué du Conseil National de Transition en date du 03 avril 2019. Campant sur leur position et continuant à rejeter le processus électoral du 24 mars dernier, le Conseil National de Transition exige « l’annulation pure et simple de ce scrutin et la mise en place des conditions pour l’organisation d’élections libres et transparentes sur l’ensemble du territoire ».

Revenant sur les promesses des autorités de ne pas interférer sur les travaux de la CENI et de la Cour Suprême notamment des garanties portant sur « la neutralité et le respect strict du code électoral de 2014 », le CNT constate qu’aucune de ces promesses n’a été tenue. « Force est de constater qu’aucune de ces promesses n’a été tenue, justifiant l’interruption de la participation de l’opposition au processus afin de ne pas cautionner une mascarade électorale », poursuit le communiqué. Insistant sur les irrégularités relevées par les missions d’observation tant nationale qu’internationale, le CNT dit rejeter fermement les « résultats fallacieux et mettent sérieusement en question la probité et le professionnalisme des responsables de la CENI et de la Cour Suprême dans la gestion du processus ».

Le CNT s’est dit ouvert au dialogue initié par l’Union Africaine et appuyé par des partenaires majeurs de l’Union des Comores et « confirme sa disposition à prendre part à tout dialogue qui serait organisé sous l’égide d’un médiateur international ». « La participation à ce dialogue reste conditionnée à l’annulation préalable du scrutin du 24 mars et à la libération inconditionnelle de Monsieur Soilihi Mohamed, mais également, à l’arrêt de toutes poursuites de personnes pour des raisons politiques », ajoute-t-il. Au final, le CNT informe qu’il a sollicité l’intervention du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine pour régler la crise post-électorale qui sévit dans l’archipel ces derniers temps et à assurer une transition pacifique « de manière à préserver la paix, la stabilité ainsi que la cohésion sociale dans notre pays ».

A.O Yazid / LGDC

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