Les six bureaux de vote ont été la cible d’attaques en milieu de matinée. Des assesseurs suspects ont refusé de quitter les bureaux avant que l’armée les mène dehors. Ils reviennent, à nouveau, cette fois avec une furie particulière. Les quatre bureaux de vote ont été saccagés. A Bazimini, deux bureaux de vote étaient opérationnels en fin de matinée.
Falsification des mandats d’assesseurs, expulsion ordonnée par la Ceii pour un travail de vérification de leurs mandats, refus de ces derniers de quitter les bureaux (…). La situation est confuse à Bazimini où se trouvent six bureaux de vote. L’armée a dû intervenir pour demander des assesseurs suspects de quitter les bureaux de vote, selon les membres des bureaux, qui ont souligné que les identités de ces assesseurs n’étaient pas établies.
Allaoui Boina, président du bureau 5 complètement saccagé explique : « Dès le début, nous avons constaté l’anomalie. En effet, les mandats des assesseurs étaient falsifiés raison pour laquelle nous avons demandé à procéder à une vérification. Cette solution était loin de convenir aux représentants des candidats qui ont, par la suite, refusé de partir pour la vérification. Ils voulaient qu’on s’en aille en les laissant sur place. Ce qui est contraire aux textes. Il a fallu que nous fassions un rapport pour que l’armée les fasse partir tous. Quelques instants après, il y a eu un retour fracassant de leur part. Ils ont débarqué dans les quatre bureaux pour casser les urnes, il y a eu quelques accrochages avec l’armée ».
Pour Ali Abdou président du bureau 6, les assesseurs étaient renforcés par des individus venus de l’extérieur. « Il y a même un ancien conseiller coopté député qui a eu à casser en premier l’urne dans mon bureau. Il était venu en repérage et avait demandé des explications sur les bulletins qui se trouvaient dans les urnes. Il y eu une pluie de pierre et des invectives à n’en plus finir », raconte-t-il. Au final, seuls deux bureaux sur six fonctionnent à Bazimini. Evitant de se faire remarquer, ces individus n’étaient pas accessibles. Il était difficile de savoir leurs réelles motivations.
Mohamed Youssouf / Alwatwan
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