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Droit de réponse suite à un article paru dans Al-Fajr sur un détournement présumé à la commission chargée de la gestion des aides aux sinistrés de 2012

inondation comoresLa commission a eu à gérer 97 millions de francs comoriens.
Un texte publié hier dans votre journal vous a permis de vendre même si, hélas, vous avez induit vos lecteurs en erreur, fourni au public une fausse information, terni l’image du pays et discrédité votre titre car, malheureusement, le contenu est totalement faux du début à la fin.

D’abord, la commission nationale chargée de la gestion des aides destinées aux sinistrés a eu à gérer seulement 97.777.122 de francs comoriens dont 91 millions apportés par le gouvernement de l’Union et 6.722.522 de francs comoriens venant d’institutions, ONG et des personnalités affectées par la catastrophe d’avril 2012. On se demande comment, avec 97 millions, on puisse détourner 300 millions de francs comoriens ! Un rapport remis au gouvernement le 22 août 2012, présente, tous les détails relatifs à l’usage des fonds mis à la disposition de la commission. Le même rapport a été remis à tous les bailleurs, aux autres partenaires des Comores et à la Section des Comptes.

La commission a été informée et confirme ensuite l’existence de fonds destinés aux sinistrés des inondations de 2012 apportés par la République populaire de Chine (200.000$) soit 70 millions de francs comoriens, le Royaume du Maroc (150.000$) soit 52.500.000 francs comoriens, l’Union africaine (130 millions de francs comoriens environ), l’Arab Fund for société working (120.155.655 de francs comoriens). Ces fonds sont actuellement dans deux comptes domiciliés à la Banque centrale des Comores et à la SNPSF, soit un montant de 392.655.655 de francs comoriens.

La commission, sur la base d’une note en Conseil des Ministres, a demandé à ce que les fonds prennent en charge un programme national à long terme de prévention et de lutte contre les catastrophes naturelles. Le gouvernement a donné son accord et il lui appartient à lui seul d’engager le processus de mise en place d’un programme national de vieille et de prévention des catastrophes. Pour vos lecteurs, il est important de préciser que les aides extérieures des bailleurs (Nations-Unies, France, Pnud, Croissant Rouge, BAD….etc.) ont été gérées exclusivement par les donateurs eux-mêmes ou apportés directement aux victimes (kits alimentaires, eau, médicaments…). La Banque africaine de développement a, par exemple, apporté une importante contribution financière mais les fonds ont été remis au Croissant-rouge comorien.

Vous parlez de 7 milliards de francs comoriens, quelle somme pharaonique. Et sans en apporter leur provenance mais avez-vous mesuré le préjudice moral causé par votre texte en terme d’image vis-vis des bailleurs et amis des Comores ? Comment pouvez-vous parler de détournement de fonds sans en apporter les preuves ? Encore une fois, comment, avec 97 millions de francs comoriens, on puisse détourner 300 millions ? Quel journalisme vous nous faites ? Si vous avez pris la peine de bien vous informer, vous aurez dû éviter ces pures affabulations en livrant à vos lecteurs une information juste et crédible.

Nous précisons enfin que la Commission a eu à gérer 97.777.522 francs comoriens et que nous nous demandons comment un journal puisse volontairement apporter atteinte à l’image d’une personnalité publique jusqu’à l’accuser délibérément de détournement sans avoir le courage de vérifier ses sources d’information. C’est faire fi aux règles élémentaires du métier de journaliste, c’est insulter une profession noble dont nous estimons le rôle dans notre jeune démocratie. Un journal est tenu à la rigueur, à l’équité, à l’honnêteté, à l’objectivité et à l’impartialité. Accuser une personne sans l’avoir entendu, c’est tout sauf professionnel.

Maoulida Mabrouk,
Secrétaire Général de la Commission chargée de la gestion
des aides destinées aux sinistrés

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