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Eka kudume katsi yapvo nkuhu-nce uyiha

L’adage comorien dit que « lorsque le coq est empêché, c’est la poule qui pousse Le cocorico. »

Un rassemblement de femmes hier à Ntsudjini Capitale de la résistance, est l’illustration parfaite de cette vielle maxime.

L’une après l’autre, des épouses, des mères, des sœurs ont exprimé leur tristesse, leur désarroi et parfois leur colère, face à la situation dans laquelle se trouve le pays.

Ce réveil de la gente féminine est un tournant dans la lutte pour la démocratie car « Ce que femme veut, Dieu veut »

Si ce mouvement prend de l’ampleur, le régime dictatorial, se trouvera face à un dilemme. Utiliser la manière forte au risque d’augmenter son impopularité et envenimer les choses, ou bien faire profil bas. Car aussi suicidaire que soit ce régime, il n’osera jamais emprisonner des mères de famille par centaines. Tout au plus ils les placeront, quelques heures, en garde à vue.

Dans une société matriarcale et matrilinéaire comme la nôtre, la lutte des femmes ne peut qu’aboutir. Car comment Azali va expliquer que des Cocos et des Mamas qui manifestent souhaitent renverser le pouvoir et causer des troubles à l’ordre public?

Toutes les femmes de toutes les régions des Comores devraient emboîter le pas et exprimer leur ras le bol, non seulement face aux dérives autoritaires, mais aussi sur le social, contre la cherté de la vie, le chômage des jeunes, la crise de l’eau et l’électricité.

Al Comorya

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