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Evasion de 16 prisonniers à Koki

​16 prisonniers se sont évadés la semaine dernière de la maison d’arrêt de Koki à Anjouan.  Cette évasion démontre la porosité de cette maison d’arrêt qui ne répond pas aux normes et les conditions de détention difficiles des prisonniers.   Le Procureur de la République près du Tribunal de Première Instance de Mutsamudu rassure la population que les gendarmes sont à la recherche de ces évadés.
Cette évasion pose encore une fois la question de l’état de délabrement  avancé des trois maisons d’arrêt du pays. La maison d’arrêt de Koki est située à cinq kilomètres environ de Mutsamudu, dans un lieu relativement isolé qui ne facilite pas les visites des proches des détenus. Le personnel pénitentiaire est composé d’un gardien chef, d’un secrétaire, et de gardiens au nombre d’une vingtaine qui travaillent par roulement. La maison d’arrêt est normalement desservie en eau et en électricité. Les infractions les plus courantes qui ont conduit leurs auteurs à Koki sont les agressions sexuelles, les coups et blessures et les vols. La quasi-totalité des détenus est incarcérée dans un bâtiment rectangulaire vétuste sans latrine. A côté de ce bâtiment, se trouve les cellules aménagés en faveur des mineurs avec des toilettes à l’intérieur sur un financement de l’UNICEF. A une cinquantaine de mètres du bâtiment principal se trouve un autre bâtiment dans lequel ont été aménagées une dizaine de cellules qui abrite les détenus dangereux. Les détenus se couchent à même le sol ou sur quelques nattes. Ils font leurs besoins le soir dans des sceaux ou des sachets en plastique.

La population carcérale de Koki est essentiellement jeune et masculine. Elle déplore souvent leurs conditions d’hygiène déplorables et les maladies qui se développent au sein des détenus. Certains prisonniers ne douchent pas durant des semaines.  Le délabrement total de cette prison est indigne de la République. C’est une honte pour notre pays et une insulte pour notre conscience collective. Nos prisonniers ont droit à un minimum de dignité.

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Il est du devoir de chacun et surtout du gouvernement  de contribuer à réhabiliter nos prisons et à améliorer les conditions de vie de nos détenus.

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