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« Face à tous ces défis, jamais, peut-être, les attentes de nos concitoyens n’ont été aussi fortes »

 

Discours du président Azali Assoumani à l’occasion de la journée modiale des Douanes.

C’est avec un grand plaisir que j’ai accédé à la demande du Ministre des Finances et du Directeur Général des Douanes, de prendre part à cette cérémonie officielle marquant la journée mondiale des Douanes qui est célébrée chaque 26 janvier, par les Administrations douanières du monde entier.

J’ai en effet voulu, par ma présence, témoigner de mon engagement et de celui de l’ensemble du Gouvernement de la République, à faire de la douane, l’instrument névralgique de la politique engagée par le Gouvernement, pour la sécurité et le développement du pays.
A cette occasion je voudrais avant tout féliciter et remercier le Ministre des Finances et le Directeur Général des Douanes, ainsi que tous leurs collaborateurs et les responsables des différents services qui les entourent, pour les actions qu’ils ont menées depuis leur prise de fonction, qui permettent aujourd’hui, de commencer à engranger des résultats remarquables.

Ces résultats sont aussi le corollaire de l’engagement et de la conviction de tous les acteurs concernés, y compris nos partenaires internationaux que j’associe à ces remerciements, eux dont les conseils et l’assistance concourent à l’efficacité de nos administrations des douanes.

Je remercie également l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD) pour la qualité de sa coopération, pour son accompagnement et pour tous les outils qu’elle met à la disposition des Douanes Comoriennes, en vue de leur modernisation pour mieux servir, la promotion du commerce international.

Mesdames et Messieurs,

L’OMD a choisi de placer les festivités de l’année 2017 sous le thème pertinent de : «l’analyse des données statistiques au service d’une gestion efficace des frontières».

Le choix de ce thème, cadre parfaitement avec les immenses défis auxquels notre pays et notre Administration douanière, à l’instar de tous les pays du monde, font face aujourd’hui, notamment ceux liés au terrorisme, à la piraterie maritime, aux trafics illicites et aux contrebandes.

Notre pays, l’Union des Comores, se trouve dans une position géostratégique très sensible, qui exige une vigilance accrue de la part de tous les services opérante à ses frontières et doit ainsi, recourir lui aussi, à l’analyse des données statistiques pour assurer une gestion meilleure et efficace de nos frontières, afin de faire face avec efficacité, aux velléités des malfaiteurs et des trafiquants.

Il y a quelques jours, Mesdames et messieurs, j’ai encore une fois, réitéré notre ambition de faire de l’Union des Comores un pays émergent. Et pour parvenir à cet objectif, j’ai donné des instructions fermes à tous les services de l’Administration, à mettre en œuvre les plans d’actions multisectoriels issus du dernier séminaire gouvernemental.

Mais cela ne suffira certainement pas. En effet pour espérer faire entrer les Comores dans le concert des pays émergents, nous devons aussi, fonder nos stratégies de développement sur des statistiques crédibles et fiables, ainsi que sur une meilleure gestion des données.

En effet, il n’y a pas de fatalité. Les résultats encourageants que les services de la douane enregistrent aujourd’hui, sont le fait de nos cadres, de nos agents et du contribuable comorien de l’intérieur et de l’extérieur du pays et notamment de la diaspora.

Toutefois, beaucoup reste à faire au regard de l’immensité de nos besoins.

Le développement de ce pays dépend de notre capacité à conserver nos biens les plus précieux dont il dépend : la Paix et la sécurité, que nous avons héritées de nos aînés et que nous devons préserver jalousement pour les léguer aux futures générations..

Le développement de ce pays dépend aussi, de l’effort de chacun de nous, de chacun de vous tous. C’est pourquoi, j’exhorte les agents de l’Etat à poursuivre les réformes, à s’opposer farouchement à toute forme de corruption et à cultiver la gestion axée sur les résultats.

C’est cela qui permettra au Gouvernement d’entreprendre des politiques budgétaires, administratives et organisationnelles nouvelles, qui seront en phase avec la vision qui est la nôtre.

Aussi, le thème qui nous rassemble aujourd’hui est-il d’une importance primordiale. Oui en effet, les statistiques à l’origine de toute stratégie de développement y compris la planification. Les agrégats macroéconomiques sont le résultat des calculs statistiques.

L’Union des Comores a également besoin d’un bien plus précieux encore : ses ressources humaines et l’engagement de ses élites et de sa jeunesse en particulier.

Parmi ces ressources, riches, diverses, et en permanence engagées dans l’action, il y a nos opérateurs économiques et le secteur privé qui sont les véritables acteurs du développement de notre pays et en qui je place beaucoup de confiance.

L’Etat en est parfaitement conscient et le Gouvernement continuera ainsi à les accompagner et à les soutenir en créant un environnement propice aux affaires, soutenu par un dialogue pérenne.

L’Union des Comores a également besoin de mécanisme efficaces et d’infrastructures capables de hisser le pays à la hauteur de nos ambitions.

Je le dis ici, haut et fort, modestement mais avec fierté, et je voudrais tant que les Comoriennes et les Comoriens m’entendent :

Nous devrons d’abord compter que sur nous-mêmes, pour la construction de notre pays et nous en sommes capables. C’est tout d’abord une question de volonté.

En effet, hier,
– Vous avez été capables de créer et de faire fonctionner notre université sur des financements propres à nous ;
– de construire notre réseau de téléphonie mobile et de le financer seuls,
– et tout comme nous venons aujourd’hui, de construire une nouvelle centrale électrique avec nos moyens propres ;

Vous êtes capables de construire demain d’autres infrastructures, base du développement de notre pays : je pense à un grand centre hospitalier de référence, en lieu et place de l’Hôpital El-Maarouf actuel, à de nouvelles centrales d’énergie, à de nouvelles routes et à de nouvelles écoles, avec nos propres moyens.

Je pense en particulier à un nouveau port en eau profonde qui doit voir le jour, pour désenclaver davantage notre pays, accompagner l’évolution actuelle de nos douanes et convenir à nos ambitions.

Oui, Mesdames et Messieurs, nous pouvons et nous devons mieux faire. Oui, nous mettons tout en œuvre pour répondre aux attentes et aux grandes préoccupations de la population comorienne.

Toutefois, et nonobstant cette ferme volonté et les efforts réalisés en matière d’intégration régionale, l’Union des Comores ne dispose pas seule, des moyens d’une telle politique. Elle a besoin de ses partenaires, de leur accompagnement, de leur compréhension et de leur engagement, qui ne nous ont jamais fait défaut.

Mais pour rappel, le proverbe dit : « Aide toi, le Ciel t’aidera » et autre proverbe comorien dit : « TSANGA NGE WUTSANGIWA » ou encore « On n’est jamais mieux gratté que par son propre ongle ».

Mesdames et Messieurs
Honorable assistance,

Face à tous ces défis, jamais, peut-être, les attentes de nos concitoyens n’ont été aussi fortes. Cela exige de chacun de vous, un effort pleinement engagé.

Pour ce qui me concerne, j’ai fixé le cap de l’émergence de notre pays. J’appelle toutes les Comoriennes et tous les Comoriens, à nous rejoindre pour y travailler pour nous en donner les moyens. Allah, qui récompense toujours l’effort nous y aidera, j’en suis convaincu.

Vive la coopération internationale.
Vive la République et vive l’Union des Comores.

Je vous remercie

Azali ASSOUMANI

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