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Festival culture et gastronomie indianoceanique : «Des valeurs et des patrimoines à vendre»

Durant les trois jours du festival, de nombreux menues comoriens ont été découverts par des centaines d’invités et visiteurs. Il s’agit de produits laitiers et minéraux, la farine de sagou et les menus de sagou à base de jus de coco, les divers jus naturels dont du jus de tamarin et de gingembre, entre autres. Pour leur part, Madagascar, La Réunion, les Seychelles et Maurice ont valorisé de nombreux produits culturels et de leurs patrimoines nationaux.

 

Le festival culture et gastronomie inidanoceanique s’est déroulé du 26 au 28 août à Itsandra beach hôtel. A l’occasion de la cérémonie inaugurale, en présence de plusieurs autorités culturelles et d’investisseurs du tourisme régional, la représentante du ministère de la culture des Seychelles, Annie la Fortune, a vanté les richesses de l’Océan indien et des «îles vanilles». Selon elle, les îles de la sous-région du sud-ouest de l’Océan indien ne sont pas liées seulement par cette mer mais aussi à travers plusieurs autres choses dont l’art culinaire propre à elles et qui la rapproche par plusieurs similitudes héritées de leurs ancêtres. «Nous avons un monopole d’ingrédients exotiques. Nos Rougailles, nos jus du coco, nos riz parfumés et sauces aux essences exotiques nous rappellent tous notre enfance et ce ne sont pas des mets qu’on peut avoir ailleurs», a-t-elle insisté. Elle a cependant, insisté, également, sur le fait que «malgré ces richesses gastronomiques communes, chaque île a sa propre identité culinaire et se distingue également par sa propre culture».

 

Durant les trois jours du festival, de nombreux menues typiquement comoriens ont été vendus et découverts des dizaines d’invités et des centaines de visiteurs. Les produits laitiers et minéraux de la société Yako, ceux de Mhousine chips, la farine de sagou et les menus de sagou à base du jus de coco, les divers jus naturels du Centre de formation aux métiers du tourisme et de l’hôtellerie dont de jus de tamarin et de gingembre, entre autres, étaient les spécialités comoriennes proposées. «Nous commercialisons nos farines de sagou sur le tas. Nos produits se trouvent dans les grands supermarchés de l’archipel», a expliqué la directrice générale de l’entreprise Nutrizone, Antouria Minihadjai.

Tout au long de l’événement des groupes des danses folkloriques comoriennes, dont Mazwanga de Dimadju, ont assuré l’animation par diverses danses comme les très traditionnels et populaires mdiridji et shigoma. Des séances de dégustations gastronomiques, des excursions et une conférence sur «Bien manger dans l’indianoceanie» ont été également au programme.

Apres avoir ouvert officiellement le festival, le vice-président en charge de la Production et du Tourisme, Djaffar Ahmed Saïd, a déclaré que «l’association îles vanilles redynamise, à travers ce festival, le tourisme et la culture régionale. Ce festival facilite nos échanges inter-îles et s’inscrit dans le plan de développement culturel de notre gouvernement pour le pays». Il a soutenu que l’association île vanille méritait des encouragements car «elle ne ménage aucun effort pour nous unir davantage afin de mieux vendre nos patrimoines culturels et nos richesses touristiques dans le monde».

Pour sa part, la directrice de l’Office national du tourisme des Comores, Hairat Soef, s’est réjouie de la «réussite du festival. Sa satisfaction viendrait, par ailleurs, du fait que le gouvernement a nommé «pour la première fois de l’histoire du pays», une secrétaire d’Etat chargé du Tourisme. «Cette nomination confirme tout l’intérêt que l’Etat porte sur le développement du tourisme», selon elle.  

Toutes les îles, membres de l’association «Iles vanilles», ont exposé leurs richesses culturelles. Les Comoriens ont mis en avant, notamment, leurs habits traditionnels dont le djoho, le djuba et le dragla présentés par l’atelier Oirdati ibrahim ; des sacoches, cravates, des écharpes et des casquettes proposées par l’atelier de fundi Boina. Madagascar, La Réunion, les Seychelles et Maurice ont valorisé de nombreux produits culturels et de leurs patrimoines nationaux respectifs.

Au total, le festival aura été non seulement un moment de régal, mais aussi de découvertes et d’échange.

Elie-Dine Djouma/Alwatwan 

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