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Fontaine, « Je ne suis pas un esclave. j’ai un contrat »

Ambiance pesante à Comores-Télécom. Fontaine, le nouveau DG, imposé par Boléro, prend les employés Mohéliens pour des militants acquis à la cause de Ma Haloua. Pire, menaces, intimidations et chantages pleuvent pour ceux qui osent dire non. En vain.ct-md

Ce n’est un secret pour personne que la candidature D’Abiamri Mahamoud au gouvernorat lui a coûté son poste. Ma Haloua et sa cour ne supportent pas la moindre contradiction. Dès lors, une fois que son adversaire écarté, la première dame fait de  Comores-télécom sa chose, une propriété privée au profit de ses ambitions politiques.

Pendant ce temps, le directeur de cabinet chargé de la défense, Hamada Madi Boléro joue actuellement le rôle de premier conseiller au Conseil d’Administration de  la société nationale. Il récolte ainsi les fruits de ses manigances :

 » J’ai contribué au licenciement de l’ex directeur général  pour forcer les employés de Comores télécom de choisir entre le chômage et Ma Haloua ».

Un agent du département technique affirme :

« Nous les  agents  de Comores télécom originaires de Mohéli  ne sommes pas d’accord  pour  participer à des réunions politiques qui ne nous concernent pas. Hier,  nous étions à l’hôtel Retaj (Le Moroni). Aujourd’hui, nous sommes à l’Aéroport pour accueillir la première dame. Demain, nous sommes attendus pour participer au cortège de l’actuel DG. Tout ça,  juste pour montrer au peuple qu’elle est soutenue ».

Un autre agent du service commercial ajoute :

« Moi je ne suis pas  esclave. Je suis venu ici par ce que j’ai un contrat. Je ne peux pas aller au-delà des missions de la société. On nous dit  à chaque fois que cette société est apolitique. Pourquoi veulent-ils nous utiliser à des fins politiques? »

Un autre agent des grands travaux :

 » Hier, nous  étions allés à Nioumachoi pour ramasser des bois et cueillir de quoi nourrir ceux qui iront accueillir le nouveau DG. Un tel asservissement est insupportable. Il me semble que nous vivons dans un État démocratique.  Seul le peuple donne le pouvoir aux dirigeants. Par conséquent, nos familles ne sont pas satisfaites de la manière dont nous sommes traités. Je pense qu’ils auront des choses à dire pendant les meetings et aux urnes. »

Une fille du département Ressources humaines raconte :

 » Moi, on m’a appelé pour  me terroriser. Si je ne participe pas aux activités politiques et soutenir Ma Haloua, je serais affectée loin d’ici.  On va me retrograder.  On m’a conseillé aussi d’en parler à mes collègues stagiaires et contractuels pour se joindre à nous.  Sinon, ils seront renvoyés. «

Ce climat de terreur instauré à Mohéli est le résultat d’un pouvoir qui a perdu confiance et crédibilité. Du coup, ils croient que les agents de Comores télécom peuvent les sauver. Et à vrai dire, ces derniers ont fait déjà leur choix.

Vivement 19h, du Dimanche de vote  pour essuyer nos larmes  joie.

Naima Chabab

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