Les prochaines échéances électorales vont donner du fil à retordre aux électeurs. En effet, les vingt-cinq prétendants vont, dans les jours, à venir présenter leurs « marchandises » durant cette campagne qui, pour certains, n’a rien à envier à la campagne vanille dont certains ont l’habitude.
D’après certains analystes sous les cocotiers, deux scenarios vont se présenter. Dans l’un, il y aura un morcellement de voix, chacun préférant voter pour sa chapelle, disons sa mosquée et là tout se jouera sur un mouchoir de poche pour les candidats au deuxième round. Il est admis qu’un des effets pervers de la tournante, au premier tour, on peut se trouver face à un illustre inconnu.
Et dans le deuxième scenario, les trois candidats les plus favorisés se détacheront du lot. Ce deuxième scenario comme vous le savez, intéresse les candidats de gros calibre, ce qui leur éviterait de négocier aux ras de pâquerettes avec une multitude de partenaires pour le partage de prébendes en cas de victoire.
En effet, les « indépendants » et autres partis ressuscités lors de la dernière pluie sont très demandeurs d’alliance et c’est un doux euphémisme. Le cas de maitre Fahmi, le leader du Pec qui s’est laissé dissoudre par le « soleil » pour, peut-être, renaitre de ses cendres comme le fameux phénix, illustre, si besoin est, la complexité de l’évolution du paysage politique.
Aussi, il est à craindre que ce premier tour va s’articuler sur des invectives et des accusations de bas étage de part et d’autre, même si certains intellectuels pensent pouvoir y glisser quelques idées dans le capharnaüm à venir.
Il convient de toujours rappeler, ici, que nos îles ne sont pas le centre du monde et qu’il faut avoir les pieds sur terre. Il n’existe pas vingt-cinq solutions pour nous sortir du sous-développement. Combien de nos prétendants vont présenter le financement de leurs programmes ? C’est là que réside le nœud du problème, le fameux nerf de la guerre. Combien ça coûte et avec quels moyens nos grands leaders comptent t-ils mettre en œuvre les ambitions affichées ?
Gageons qu’en ce début d’année, les uns et les autres sauront raison garder et feront leur ce proverbe sénégalais : « Je me méfie de l’étranger qui vient décider, à ma place, des solutions aux problèmes de mes propres greniers ».
Comme vous le constatez, la grille de lecture n’est guère aisée pour le citoyen lambda mais comme le disait un personnage de Bertolt Brecht : « Puisque ces mystères m’échappent, faisons semblant d’en être l’instigateur ». Ce sera le troisième scenario !
Mmagaza/LGDC
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