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Handouli: l’opposition réclame l’ouverture d’une enquête

La question de Handouli s’est invitée dans la conférence de presse organisée en début de semaine par l’opposition, à Moroni. Dans la foulée de leur réquisitoire contre le régime, la revendication de l’ouverture d’une enquête « pour faire la lumière sur cette affaire ».

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Opposition

Loin de s’essouffler, le débat autour du site de Handouli est remis sur la table par l’opposition, en conférence de presse lundi, à Moroni. Le leader du PEC a déclaré ne pas être contre l’implantation de sociétés françaises aux Comores, « mais elles ne doivent tout de même pas bénéficier d’avantage plus que les autres sociétés ».
Pour Me Fahmi Said Ibrahim, le gouvernement piétine ses propres règles qu’il a instituées. Il parle d’une violation du code des marchés qui exige un appel d’offres à tout marché supérieur à 100 millions de francs. « On n’est pas contre la France mais contre les pratiques françaises », a-t-il indiqué.

« Pour le moment, nous n’avons que des pierres à exporter. Autant que les Comoriens sachent ce que le pays gagne en retour », a dit cet ancien ministre des relations extérieures. Me Fahmi s’est dit étonné de constater que les autorités chargées du dossier mandatent la société Colas, bénéficiaire du contrat d’exploitation du site, pour piloter l’étude d’impact sur les conséquences environnementales. « Cela montre l’irresponsabilité de ce régime », a-t-il dit avant de demander une étude qui serait menée par un expert indépendant.

Il faut noter que dans son discours prononcé à l’occasion de la fête de l’Aïd-el-fitr, le gouverneur Mouigni Baraka Said Soilih avait laissé entendre que des études d’impact environnemental avaient été menées et un rapport avait été élaboré « faisant état d’une évaluation des impacts positifs et négatifs du projet sur le cadre de la vie de la population ».

Dans un communiqué publié à l’issue de la conférence, l’opposition réclame l’« ouverture par la commission anti-corruption d’une enquête pour faire la lumière sur l’opacité qui entoure le dossier, évaluer l’ampleur des dégâts occasionnés par ce contrat et engager les procédures judiciaires nécessaires à l’encontre de leurs auteurs ».

Maoulida Mbaé/LGDC

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