Anjouan. Pour s’être exprimé sur Facebook la semaine dernière au sujet de la tournante et des détentions politiques que subissent des leaders de l’opposition, dans une vidéo réalisée par un journaliste, Charcane Abdoulkader, ancien directeur des impôts sous Salami, a été arrêté et placé en garde à vue. De même, pour la énième fois, et pour les mêmes raisons, à savoir pour s’être librement exprimé sur la situation politique actuelle, Abdallah Ben Omar, ancien député de Ouani et membre fondateur du NEM (Ndzouani En Marche), a lui aussi été arrêté et détenu depuis le samedi. Les deux hommes devraient être libérés aujourd’hui, si l’on se fie au mode opératoire habituel des forces des sécurité à Anjouan, destiné à dissuader les opposants du régime à se prononcer sur le sujet de la tournante et des méthodes de gouvernance autocratiques du régime d’Azali. Ce mode opératoire consiste à arrêter, emprisonner pendant quelques jours pour ensuite libérer les opposants, après leur avoir fait signer un engagement comme quoi ils ne participeront plus jamais à des évènements de nature à troubler l’ordre public. Une sorte de condamnation avec sursis, qui tient les quelques rares opposants gueulards hors de l’arène de la contestation, pour une période raisonnable.
Charcane (à droite sur la photo) et Ben Omar.
Nouvelle d’Anjouan
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