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Iron Dome, l’arme d’Israël contre les roquettes palestiniennes

[Démonstration du système Iron DomeHaaretz]

Un sifflement, une traînée de fumée blanche dans le ciel, puis une détonation. Dans cette vidéo, un missile israélien vient d’abattre en plein vol une roquette tirée depuis la bande de Gaza. La scène est maintenant fréquente en Israël. Depuis le début de l’opération « Pilier de défense » contre les groupes armés de Gaza, il y a une semaine, 830 roquettes de Gaza ont atterri en Israël et 390 ont été détruites par le système anti-missile « Iron Dome » (dôme de fer), selon un porte-parole de l’armée israélienne.

L’arsenal, fierté d’Israël, qui fascine les internautes et vidéastes amateurs, est composé de cinq batteries : la première a été installée en mars 2011 dans la région de Beersheva, la capitale du désert du Néguev, située à 40 km de la bande de Gaza et à portée des roquettes Grad de conception russe. Trois autres ont ensuite été installées près des villes côtières d’Ashkelon et Ashdod, au sud de la grande métropole de Tel Aviv, et près de la ville de Nétivot, à 20 km de la bande de Gaza. Une cinquième batterie a été livrée à l’armée israélienne samedi, deux mois avant la date prévue, pour protéger l’agglomération de Tel Aviv. 

TAUX DE RÉUSSITE ENTRE 75 % ET 90 %

Chaque batterie comprend un radar de détection et de pistage, un logiciel de contrôle de tir et trois lanceurs équipés chacun de 20 missiles d’interception. Le système repère où doit tomber une roquette tirée de la bande de Gaza – de portée de 4 à 70 km – dès son lancement. Si elle doit s’abattre sur une zone habitée, il tire un missile pour l’intercepter en vol.

L'Iron Dome, système anti-missile israélien.

Son taux de réussite oscille entre 75 % et 90 %, selon les statistiques de l’armée. L’ancien directeur du programme de recherches sur Iron Dome, Arieh Herzog, estime que l’efficacité du système s’améliore constamment.

Celui-ci n’est cependant pas parfait, rappelle le Washington Post. En août 2011, sept roquettes ont été tirées depuis la bande de Gaza et seulement six ont été interceptés par Iron Dome – la dernière a atterri dans un quartier résidentiel et a tué un civil. Et en mars, Iron Dome a intercepté seulement 56 des 71 tirs de roquettes sur des centres civils israéliens, après la mort de Zohir Al-Qaisi, le dirigeant du groupe radical des Comités de résistance populaire, à Gaza.

Selon les experts militaires, un total de 13 batteries seront nécessaires pour assurer la couverture complète du territoire israélien, ce qui prendra plusieurs années. Face à des salves simultanées de projectiles, le système risque en effet de saturer en raison du nombre limité de batteries disponibles, préviennent-ils.

50 000 DOLLARS PAR TIR DE BATTERIE

Cette protection a un coût élevé : chaque tir de batterie Iron Dome revient à environ 50 000 dollars (39 000 euros), selon les médias. La mise en place du système, décidée en 2005, avait d’ailleurs été retardée, pour mieux former le personnel, mais aussi parce qu’il semblait exagérément cher.

Israël a annoncé avoir investi un milliard de dollars dans le développement et la production de ces batteries. Iron Dome est développé par le groupe d’armement public Rafael Advanced Defense Systems, basé à Haïfa (nord d’Israël) et financé en partie par les Etats-Unis.

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